Story of a life time
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 Douloureuse journée [Pv Alex]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Saana Hikashi

Saana Hikashi


Féminin
Nombre de messages : 5
Age : 31
Date d'inscription : 23/10/2007

Douloureuse journée [Pv Alex] Empty
MessageSujet: Douloureuse journée [Pv Alex]   Douloureuse journée [Pv Alex] EmptyVen 2 Nov - 12:06

J’ai encore fait un cauchemar cette nuit. Encore un. Le destin aurait-il décidé que j’étais une victime toute désignée ? Je commence à douter de plus en plus… C’était vers deux heures du matin. Jusque là, j’avais réussi à dormir sans vraiment d’histoire, roulée en boule sur un banc du parc du centre-ville - allez savoir comment je parviens à dormir là. Bref, c’était vers deux heures que je fus réveillée par des gargouillis bizarres. Quand j’avais enfin daigné ouvrir les yeux, ce fut pour un spectacle effrayant. C’était moi -vision effrayante, n’est-ce pas ?- en train de pleurer. Je ne vais pas dire que c’es l’une de mes peurs, mais me voir abattue m’a vraiment affectée. Je m’étais levée pour aller m’aider - dit ainsi c’est vraiment étrange…- et quand je fus face à mon double, je vis qu’elle avait caché son visage dans ses mains. Je ne suis pas vraiment quelqu’un qui accepte ces cauchemars facilement, mais que pouvais-je faire quand c’était ma propre personne en pleurs ? Rien à part me consoler. Peut-être que ce rêve incarnait ma propre peur d’être faible, terrifiée, peur que je crains être réelle ? Je ne sais pas. Tout ce que j’ai pu remarquer c’est que quand mon clone leva les yeux sur moi, elle avait une affreuse plaie sur le visage. J’ai hurlé. J’ai hurlé de toutes mes forces pour me dire en moi-même qu’il n’était pas vraiment écrit « monstre » sur sa joue, son nez , ses pommettes. Je suis honteuse devant ma propre lâcheté, mais… j’ai fermé les yeux. Encore une fois. J’ai refusé de faire face. La vision était disparue, mais ses pleurs hantaient encore mon esprit.

Que puis-je encore penser de moi à présent ? Je me dégoûte. Oui, c’est vraiment ça : du dégoût, de la haine. Je suis affreuse. Pas seulement parce que j’ai une tête de déterrée, non… Parce que je suis une poule mouillée, une lâche. Je nie tous mes complexes, toutes mes peurs, mes angoisses. Que reste-t-il aujourd’hui de la fille que j’étais autrefois ? Rien. Si ce n’est le désir cruel de se faire une place ici bas.

Depuis donc deux heures du matin - ou plutôt deux heures cinq-, je marche sans but dans la ville. Mon bonnet en laine recyclée enfoncé sur mon crâne, la veste fermée le mieux possible et les mitaines toujours au poste, mon corps essaie de lutter contre le froid de l’automne. Le léger brouillard qui persiste n’enlève en rien le danger des rues. Je reste méfiante bien que maintenant, Solt n’a plus de secrets pour moi… Ou alors très peu. Je connais tous les recoins, les cachettes et les endroits de chaque quartier, inconnu par tous les bourges comme je me plais à appeler ceux qui sont riches, qui ne connaissent pas les problèmes que je rencontre.

Mais qui suis-je pour me permettre de croire que je suis la seule ? Il existe sûrement d’autres, dans le même cas. Peut-être arrivent-ils à se cacher mieux que moi ? Combien de fois n’ai-je pas maudit ma stupidité ce jour-là ? Le jour où je me suis protégée pour mieux me détruire peu après ? Je me demande toujours ce qu’est devenu ce braqueur amateur, après ce que je lui ai infligé…

Monstre ! Je ne suis qu’un monstre, affabulé de tous ses rêves de grandeur, d’espérance. Espoir ? Est-ce qu’il en reste même encore une parcelle dans mon être ? Chaque jour j’espère avoir un plan, une idée pour me sortir de tout ça, de cette histoire, mais jamais je n’y arrive. L’espoir sert-il à quelque chose ? À part torturer ceux qui en ont, je ne vois pas… J’ai depuis longtemps compris que les désirs des hommes étaient une arme que je pouvais retourner contre eux.

Occupée par mes pensées, je me rends compte que mes pas m’ont conduite au terrain de basket. Il est quelle heure ? Onze heure peut-être ? Il fait un froid de canard -enfin de mon point de vue- et pourtant, il y a des garçons qui ont encore le courage de jouer au basket ici. Il faut vraiment être fou ou vraiment téméraire pour le faire… Peut-être même un peu des deux. Le courage… Comme je dois le faire au moins vingt fois chaque jour, je caresse machinalement mon tatouage au poignet, le numéro que j’ai reçu il y a de ça un an. Était-ce du courage qui m’animait lorsque je me suis enfuie du laboratoire ou de la pure terreur ?

Je regarde les hommes jouant au basket. Ils ont l’air de s’amuser. Je n’étais pas mauvaise au basket avant. Oui, avant… Je m’accroche d’une main au grillage. Une nausée soudaine monte en moi. J’ai un haut-le-cœur un moment que je cache en mettant l’autre main devant la bouche. Je me retiens de rendre le peu de choses que j’ai réussi à avaler : je teins trop à mes mitaines. Les garçons qui jouent ne semblent pas avoir remarquer ce qui m’arrive : tant mieux. Ils quittent le terrain tranquillement, sans me jeter un seul regard. Tant qu’il n’y a personne, je profite de la solitude pour aller sur le terrain, malgré mon état de santé vraiment déplorable. Mes traits tirés par la fatigue sont soudain joyeux : ils ont oublié la balle ! Tant mieux… Évidemment, maligne comme je suis, à peine je veux prendre la balle que je trébuche et me prend une belle gamelle. La figure douloureuse, je me relève lentement, espérant que personne ne m'ait vue.

Quelle idiote je fais !
Revenir en haut Aller en bas
Alexis Sidney Barcy
smexy admin ♠ Keep smiling !
Alexis Sidney Barcy


Masculin
Nombre de messages : 1480
Age : 33
Date d'inscription : 23/09/2007

Douloureuse journée [Pv Alex] Empty
MessageSujet: Re: Douloureuse journée [Pv Alex]   Douloureuse journée [Pv Alex] EmptyDim 4 Nov - 17:26

J'ai encore du affronter son ignoble regard glacial ce matin. Quand il m'a demandé ce que j'allais faire de ma journée et que je lui ai répondu "je vais me balader" j'ai eu l'impression qu'il allait m'injurier comme jamais. Je m'explique. Le géniteur est déjà en colère parce que je me travaille plutôt que d'aller à l'école. Mais là il est encore plus en colère parce que j'ai appelé pour me faire remplacer. Tu n'es même pas malade Alexis ! Et alors ? J'ai besoin d'air. Je me sens nauséeux à force de toujours alterner boulot plage dodo. Bon d'accord, je n'avais seulement pas très envie de déballer la commande qui devait arriver aujourd'hui.

Mais c'est extrêmement facile de se foutre de sa gueule. Parce que juste avant de partir, je lui ai dit que j'allais regarder les écoles du coin. Là il a eu un petit grognement satisfait, puis il s'est replongé dans la lecture de son inséparable journal. Alors il m'a dit que c'était une bonne chose, et j'ai pu ficher le camp hors de la maison. Regarder les écoles ? Moi ? Non. Je songe souvent à poursuivre mes études, pour mon avenir. Mais si je le fais, ce sera dans son dos, pour qu'il ne croit pas m'avoir influencé. Des genres d'études par correspondance quoi…

De toute façon je peux me débrouiller sans l'aide de personne. Je veux dire, je suis logé nourri, et à la mort du vieux con, je vais hériter. Je vais être plein de fric – le suis déjà – et là je pourrai faire ce que je veux. Ce serait grâce à un décès – normalement c'est désagréable – que je pourrais me débarrasser de lui. Oh je ne le tuerai pas, je laisserai tranquillement la nature suivre son cours… Mais putain que j'aimerais qu'elle accélère la cadence. Non que j'en aie pour son argent. Je m'en fout de son pognon. Non. Moi ce que je veux, c'est qu'il arrête d'essayer de contrôler ma vie.

Je serais prêt à tout abandonner si j'avais alors la garantie de pouvoir vivre comme j'en ai envie. Je donnerais même ma vie si je le pouvais. Pour le moment j'ai seulement constamment d'avoir les mains liées, d'être entravé dans mes mouvements. Je ne peux rien faire qui me semble intéressant. Je devrais – selon lui – calquer ma vie sur la sienne et devenir un riche homme d'affaire. Mais je ne veux pas ça moi.

-Through the storm we reach the shore, You give it all but I want more.

Je ricane discrètement. I want less serait plus juste il me semble. Je pousse un profond soupire et donne un coup de pied dans la clôture du terrain de basket, ballon-panier comme disaient mes professeurs au primaire. Ballon-Panier… Maudit que ça n'a pas l'air viril dit comme ça. Je ris encore, au moment où je vois une fille s'étaler par terre au centre du terrain.

-Ça va ? je crie en contournant la clôture et en courant pour voir si elle va bien.

Je pose ma main sur son bras pendant qu'elle se relève, pour lui faire savoir que je suis là si elle a besoin d'aide ou de quoi que ce soit d'autre. Je souris poliment à la jeune fille, observant par la même occasion les traits délicats et pourtant tirés de son visage. Malgré tout elle en garde un certain charme, une petite allure fragile et forte en même temps, je ne saurais trop dire ce qui me permet d'affirmer ça.

-I hope tu t'es pas fait mal.
Revenir en haut Aller en bas
 
Douloureuse journée [Pv Alex]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Une journée de shopping ? (Pv Alex)
» Premiers client de la journée [Alex]
» Une danse, Alex ? [Pv Alex]
» Par une journée d’hivers [Alexis]
» Un endroit...[ PV Alex ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Story of a life time :: ♠ La ville ♠ :: Centre-Ville :: Terrain de Basket-
Sauter vers: