J'erre seul... [Libre]

Je quitte mon taudis qui commence à devenir invivable à cause de l'odeur de renfermé et du bordel que je laisse traîner. Je m'en fiche je n'ai pas envie de faire du ménage et encore moins du rangement aujourd'hui... J'ai enfilé un vieux pull gris fonçé troué aux niveaux des manches, un vieux slim gris clair et mes vielles converses blanches. J'ai pris avec moi de l'argent car je compte bien me payer ma petite dose.

On m'a parlé de plusieurs endroits ou je pourrai en trouver et l'usine désaffectée me semble idéal, surtout que j'adore ce genre d'endroit. Je marche les mains dans les poches et je croise plusieurs passants qui me dévisage. Sûrement mon teint livide et mes yeux défonçés qui les effraient. Je m'en tape également du regard des autres tant que je peux m'enfiler ma seringue dans le bras sans qu'on vienne me faire chier...

J'aperçois l'usine au loin, j'accèlére le pas et je me retrouve vite dans le bâtiment... Il semble occupé par plusieurs gangs et je pense que j'ai plutôt intérêt à tomber sur des dealers en besoin d'argent si je ne veux pas ressortir défiguré. Je vois qu'un type m'a repéré et il semble vouloir me dire de venir... Je m'approche lentement vers lui et sans que j'ai besoin de parler, il me propose de la came. Nous faisons notre petite affaire pendant plusieurs minutes et je repare avec le sourire aux lèvres car j'ai ma dose d'héroïne.

Je m'éloigne d'eux pour me trouver un endroit un peu plus au calme dans cette usine. Je vois un petit hangar qui pour le moment semble vide. Je m'aventure à l'intérieur et je n'aperçois personne... Je vais pouvoir me faire un bon fix sans être dérangé.

Nombre de messages : 44 Age : 32 Date d'inscription : 24/12/2007

Cela faisait à peine un mois qu’Angélique était dans cette ville nommée Slot, elle ne connaissait pas encore tous les recoins et les endroits qu’elle ferait mieux d’éviter. Mais cela elle le verra très bien quand la jeune fille se sera fourrée dans un endroit peut fréquentable.
En ce jour ou le temps était gris et sombre, par chance le vent n’était pas si mauvais que ça.

Le centre ville était l’un des cœurs vivants dans la plupart des villes, on pouvait y voir différents types de personnages. Angélique se souvient encore du jour ou elle était arrivée ici, l’aéroport se situant dans ce quartier si. Elle avait été surprise… Oui c’est bine le mot qu’il faut employé de voir autant de graffitis tout d’abord elle crue que toute la ville était comme cela mais enfaîte non… Ici il devait y avoir ce qu’on appelle communément des voyous.

Aujourd’hui, comme tout les autres jours la demoiselle se levait dans le seul but de se trouver un emploi à mi-temps pour pouvoir payer ses études et aussi son loyer, mais depuis un mois elle semblait fuir les embauches en quelques sortes elle courait devant.
Depuis un moment il y avait un bâtiment qui l’intriguait, bien que cela puisse paraître étrange, Angélique aimait observer les gens comme une enfant qui voulait comprendre quelques choses à leurs existences, au fond elle souhaitait voir différents personnages en pensant peut être bêtement qu’elle pourrait faire une bonne avocate après avoir vue des gens vivant dans leurs milieux, sur leur territoire.

Devant cette usine désaffectée qui semblait habitée, par qu’elle genre de personnages ? Elle s’en doutait un peut mais n’était pas très sûre, quelques hommes et même des femmes semblaient échanger de l’argent contre des sachets qui pouvait contenir de la drogue, enfin c’était assez logique. Mais Angélique n’ayant vue qu’une fois de la drogue, elle n’était pas très spécialisée là-dedans ainsi que dans l’alcool, pour dire vrais un vingt et un l’oiselle n’a jamais été ivre. Dure à croire ? Pas temps que ça quand on connaît Angélique…

La demoiselle observe quelques personnes présentent, la plupart on l’aire ailleurs comme inscrit aux abonnés absents. Sans trop s’attarder, elle commença à marcher, repartir alors qu’elle venait à peine de franchire ce ‘‘territoire’’ aurait été peut être vue comme étrange, en même temps elle n’était pas habituer de côtoyer ce genre de personnes.

L’étrangère voulait paraître des plus habituée et montrer aussi qu’elle connaissait le lieu, dans la plus grandes insouciance, elle se dirigea vers le hangar peut de personnes étaient autour de celui-si. Une fois rentrée dans le bâtiment, Angélique pensait être seule, le bruit de ses pas semblaient raisonner dans le hangar, alors que le silence semblait régner mais des reniflements se faisait entendre et non loin de là un jeune garçon était présent avec sa dose.

Je m’installe sur le sol sale de l’hangar et je dépose devant moi une cuillère, un briquet, du coton, de l’eau, la seringue, mon sachet de poudre, en gros tout le nécessaire pour me faire un fixe. Mes lèvres forment déjà un sourire car je sais que bientôt je sentirai l’héroïne me parcourir les veines et qu’elle m’emmènera loin d’ici. Je prépare mon shoot comme un cuisinier faisant son plat préféré et je ne fais pas attention à ce qui se passe autour de moi.

Un bruit… Je plisse les yeux et je tourne la tête vers l’endroit ou je l’ai entendu. J’espère qu’il ne s’agit pas d’un toxicomane en manque car je n’ai pas envie de me battre pour la dose que je viens de me payer. En plus j’ai vraiment envie de me faire ce putain de taquet, alors ce n’est vraiment pas le moment pour me déranger.

J’aperçois une forme féminine qui se rapproche de plus en plus vers moi… Elle est aussi blanche que moi, sûrement une tox qui cherche un endroit pour prendre son pied. Ses cheveux noirs et son regard bleu m’intrigue… Je me lève doucement en me plaçant devant mon matos, je ne voudrais pas qu’elle m’y touche. Mon regard est noir et je ne laisse rien apparaître sur mon visage. Je ne suis pas une personne effrayante par ma carrure, alors je me sers de mon visage pour paraître plus sombre que je ne le suis réellement.

- Il y a de la place pour deux dans ce hangar, mais je te préviens ce qui se trouve derrière moi m’appartient !

Même pas un salut, ma voix est froide, mais dans ce milieu on ne se parle pas poliment. Il vaut mieux tout de suite montrer qu’on ne se laissera pas faire, sinon on se fait vite marcher sur les pieds. Je suis une personne insociable quand je suis en présence d’une substance illicite, mais dans le fond je suis quelqu’un de tendre et malheureux. Je suis mal dans ma peau car je n’ai pas une vie de rêve, pas de petite amie, pas de vrais amis, mes parents sont trop fatigués pour me supporter… Je sais que c’est de ma faute si tout le monde m‘a fuit, mais maintenant je n’ai plus que la came comme amie.

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Alors qu’Angélique s’approchait du coin ou le toxicomane avait choisit de prendre cette substance qui semblait lui procurer du bonheur, enfin c’est ainsi que la jeune fille voyait la chose. L’homme se leva et se posta devant tout son matériel, d’ailleurs ce n’est pas par sa carrure qu’il aurait put s’imposer, mais son regard et les traits de son visage était assez expressif et la phrase qu’il dit par la suite l’était tout aussi. Malgré elle, la demoiselle eut un mouvement de recule tout en essayant de garder un peut de sa dignité, elle ne souhaitait pas passer pour quelqu’un de peureux…

Surtout que la phrase du jeune homme la fit rire intérieurement, elle ? Vouloir prendre la drogue qu’il avait derrière lui… Il se trompait sur la personne, il est vrais qu’Angélique à un teint des plus pâles mais il est naturel, cela est sans doute due au faite qu’Angélique était restée pendant une longue période à étudier, même si parfois on pouvait l’apercevoir dehors, mais en même temps en Angleterre le soleil n’est pas souvent présent.

- Tu peux jalouser ta drogue. Cela ne me fera ni chaud, ni froid ! Dit-elle d’un ton assez sec.

Il n’avait pas été polit, Angélique ne le sera donc pas, le jeune garçon pouvait essayer de lui donner envie, comme avait tenté ce serpent de goûter aux fruits de la tentation et de tous les désirs à Adam et Eve contrairement à eux, elle n’y sera point tentée, d’ailleurs s’il cachait un sac de fruits cela aurait été toute autre chose, mais bon.
Bon peut être que si elle aurait été ivre, cela aurait été autrement, déjà il faut qu’elle soit ivre…

Angélique laissa vagabonder son regard bleu perçant dans le hangar, c’est vrai qu’il n’était pas très propre, enfin elle ne pourrait sans doute rester debout pendant longtemps. Tranquillement elle se dirigea vers le mur qui se trouvait en face du drogué et s’assit tout simplement au sol. On pouvait bien se demander qu’une fille comment Angélique pouvait bine fabriquer ici, jamais elle n’avait touchée à de la drogue, elle buvait rarement et de plus c’était le genre de personnes à avoir une vie des plus normal, ennuyante… Mais elle était devenue sans doute comme sa vie : Ennuyante… Enfin bon.

Je la regarde en fronçant mes sourcils et je ne cille pas pour montrer ma détermination. Elle me répond d’une voix austère que ma drogue ne lui fait ni chaud, ni froid… Je relève mes sourcils en la contemplant avec un air étonné. Si elle vient pas pour la drogue, alors que fait-elle ici ?

Je la suis du regard quand elle se met contre le mur face à moi. Plus je l’observe et plus je me demande ce qu’elle vient faire dans un lieu aussi insalubre. Elle n’avait pas l’air de vouloir prendre de la drogue, alors quoi ? Elle c’était peut-être perdue et n’avait trouvé que cet endroit pour se réfugier. Non il faudrait être fou pour s’aventurer dans cette usine sans but précis. Elle était peut-être folle… Je fis une petite moue en continuant de poser mon regard sur elle. Après tout ce qu’elle faisait ici ne me regardait pas vraiment et j’avais autre chose à faire. Mais je me voyais mal me piquer devant une fille qui ne faisait rien d’autre qu’observer ce lieu.

Je tousse, renifle légèrement et je me rassois devant ma petite cuisine. Je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil vers cette femme très mystérieuse. Je lui trouve quelque chose de très envoûtant et charmant. Son regard ? Son allure ? Je secoue la tête pour remettre mes idées en place et ne pas être perturbé pendant que je prépare mes doses. Si je mets une dose trop forte je risquerai de ne jamais me réveiller… Mais cette fille me trouble, elle est assise et ne fait rien… Je lève une nouvelle fois mon regard sur elle et j’ose prendre la parole d’une voix basse.

- Tu… Tu fais quoi ? Je veux dire qu’est-ce que viens faire une femme comme toi, dans un lieu si… si impur !

Je toussote pour éclaircir ma voix… Je baisse mon regard vers mon matos et je me demande si je vais arriver à me faire mon shoot. Lentement mon regard se dépose à nouveau dans celui de la jeune femme qui se trouve devant moi.

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Il semblait être perturbé, le jeune homme l’observait et semblait hésiter à prendre sa drogue. Comme à son habitude Angélique continuait tout de même à observer les gens même si ceux si n’aiment pas ça ou alors qu’ils sont afférés à autres choses. Son regard se posa ensuite sur tout le matériel du drogué, tant de matériel pour pouvoir avoir une dose. Une seringue, d’habitude on n'aime pas se faire piquer enfin c’était souvent le cas pour beaucoup de mondes et la demoiselle en fait partit, elle à une peur bleue des piqûres.
Une question s’était fourrée dans sa petite tête quel effet pouvait donner la drogue ? Pendant un petit moment Angélique fixa le matériel du jeune homme comme si celui-si pouvait répondre à cette question. Mais elle n’eut aucune réponse.

Le jeune homme lui posa une question, elle releva la tête vers lui. Ca question méritait sans doute une réponse, mais Angélique n’allait tout de même pas dire que cet endroit l’intriguait. L’oiselle réfléchissait à une réponse censée. Alors elle répondit :

- Je souhaitais voir la procédure de fabrication des poupées.

Et elle savait très bien que la fabrique n’existait plus. La jeune fille se doutait un peu que le garçon pouvait la prendre pour une menteuse et rien d’autre.

Il baissa son regard sur son matériel pour ensuite le poser sur Angélique. La demoiselle se demandait pourquoi ne prenait-il pas sa dose ? Mais peut être que devant une personne qui ne se droguait pas cela était gênant. Une petite moue se dessina doucement sur son visage, et sa bouche s’ouvrit une nouvelle fois pour dire quelques mots :

- Si ça te dit, je ferme mes yeux et tu pourras t’injecter ta drogue.

Elle ne semblait pas décider de partire, elle venait à peine d’arriver. Et puis elle n’avait aucune idée ou se rendre ensuite. Doucement elle mit ses mains sur ses yeux. La demoiselle avait souvent fait ce geste quand son frère faisait une bêtise, cela voulait simplement dire je n’ai rien vue, je n’étais pas là. Même si là ce n’était pas son frère mais un inconnu.

Je plisse mes yeux quand elle me répond qu’elle voulait juste voir la procédure de fabrication des poupées. Je la soupçonne de me mentir car cette usine est abandonnée depuis très longtemps. De toute façon ce qu’elle fait dans cet endroit ne me regarde pas vraiment. Mon regard fixe le visage angélique de la jeune demoiselle. Ses lèvres s’ouvrent lentement pour former une phrase plutôt inattendu. Elle me dit qu’elle peut fermer les yeux pendant que je m’injecte ma came. Je lui souris timidement et je lève un sourcil en la voyant mettre ses mains sur ses yeux. J’ai l’impression de voir une petite fille se cacher derrière ses mains pour tenter de disparaître aux yeux des autres. Je me mords la lèvre avant de lui répondre sur une voix basse…

- Merci… Euh je m’appelle Mark et toi ?

Je finis rapidement ma petite potion qui va m’envoyer au septième ciel, je jette un dernier regard vers la jeune femme avant de m’injecter le poison dans les veines. Une sensation étrange me parcourt tout le corps, l’extase explose en moi… J’ai atteint le « flash » et maintenant je suis transporté dans un autre monde, tout ce qui se trouve autour de moi n’existe plus… Mon corps tombe vers l’arrière et je me retrouve allongé sur le sol. La seringue glisse lentement de mon bras pour se déposer sur le sol sale de l’usine.

Ma bouche est légèrement entrouverte, je suis dans une phase d’euphorie, puis la somnolence me gagne… Je respire lentement car mon rythme cardiaque a ralenti… Je ne ressens plus le même plaisirs intense des premières fois, alors souvent j’augmente mes doses pour essayer de le retrouver.

Dans quelques heures l’effet de l’héroïne se sera estomper et je retrouverai petit à petit mes esprits.

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