Je pense beaucoup trop

Il me sourit et me dit :

-Moi aussi j’aime bien le loup, je le trouve fascinant et vraiment très beau ! Mais j’ai quand même une préférence pour le cheval qui est un animal majestueux et également pour le requin que je trouve énigmatique ! En tout cas... Très beaux dessins !

Je souris à son compliment, touchée.

-Merci… et en ce qui concerne le cheval, il est vrai que c’est un animal vraiment majestueux dans sa façon de trotter, galoper. En revanche, le requin m’effraie un peu mais c’est vrai qu’il est mystérieux…d’ailleurs c’est ce que j’aime chez le loup. Son regard est si profond et énigmatique. Et puis je ne sais pas, il y a quelque chose chez lui qui me fascine. J’aime énormément les dessiner. »

Je lui souris une nouvelle fois. Que j’étais bien près de lui, je n’avais pas apprécié la présence d’un homme depuis plusieurs moi. Daniel était vraiment différent des quelques garçons que j’avais connus. Avec les autres j’étais renfermée pas aussi chaleureuse, alors qu’Avec Daniel…


C’est alors que je le vis courir en direction de la mer. Je le regarde complètement ahurie. Mais qu’est-ce qu’il fait. Il court jusqu’à ce que l’eau lui arrive aux genoux…Daniel est vraiment imprévisible. Mais bizarrement, ce côté-là me plait, et me fais sourire. Quand il me regarda, j’eu une envie soudaine de le rejoindre. Je regarde autour de moi : personne. Je dépose mon sac pour éviter de le mouiller, enleva mes chaussure ainsi que mes petites chaussette fines pour enfin rejoindre Daniel et ce, sans courir. Je savourais chaque instant où mes pieds se mêlaient au sable mouillés. Enfin je sentis l’eau fraîche mouillé le bas de mon pantalon qui commençait à me coller à la peau. Quand je vais rentrer à la maison, ma mère va se demander ce que j'ai fais en rentrant des cours.

Je finis par le rejoindre, tout sourire. L’eau est vraiment magnifique, pure, agréable. Il est rare de voir une eau aussi belle sur cette belle planète bleu ravagée par les hommes. Je me plante à ses côtés, frôlant au passage son bras droit. D’ici, le soleil était encore plus beau. Des milliers de perles scintillantes se reflétaient dans le liquide transparent.

« Tu es vraiment quelqu’un d’imprévisible Daniel…j’aime ça. » Dis-je en riant légèrement.

C’est alors que je me sens d’humeur taquine. Je le regarde droit dans les yeux, m’approchant doucement de lui… et le poussa dans l’eau. Devant sa tête ahurie, j’éclatai littéralement de rire.

Vraiment…j’étais bien avec lui, même plus que bien.

Il tomba assis dans l’eau. Elle n’était pas profonde là om nous étions. Mon rire redoubla d’intensité quand je vis sa tête. Il se releva, ses vêtements collés à la peau, notamment sa chemise blanche qui, avec l’eau, était devenue transparente. Je pus voir son torse qui n’était pas vraiment musclé mais quand même plaisant à voir. Je remarque qu’il n’a aucun poil sur le torse…ce que je trouve vraiment agréable. S’il y a bien une chose que j’ai horreur chez un homme, c’est un trop plein de poils. Alors qu’il y en a peu ou pas du tout m’arrangeais.

Il se mit à rire et il me dit d’une voix amusée :

- Toi aussi tu es imprévisible ! Mais ce que tu ne sais pas… C’est que je suis très rancunier !

- Vraiment ? Dis-je d’une voix taquine en rigolant. C’est ce qu’on ver….

Je poussa un petit cri de surprise.Je n’eu pas le temps de finir ma phrase que je vis Daniel courir vers moi et sans que je ne puisse réagir il me fit tomber de tout son poids – léger d’ailleurs – dans l’eau. Je me sentie engloutir de la tête aux pieds par l’eau froide et salée. J’eu juste eu le temps de fermer ma bouche et de me bloquer la respiration. Je me relève le plus vite possible, mes longs cheveux collé sur mon visage. Je devais avoir l’air fine là. Mes vêtements me collent à la peau tout comme Daniel, mais contrairement à lui j’étais mouillée de A à Z. Je le regarde et me mit à rire comme une enfant. Ca faisait si longtemps que je n’avais pas rie ainsi. Mon tee-shirt rouge laissait légèrement transparaitre mon soutien-gorge. J’en fus un peu gênée intérieurement mais n’en laissais rien paraître recentrant mon intention sur Daniel, un sourire hilare sur le visage.

- Bon ok, dis-je un sourire aux lèvres. On est quittes…quoi que j’ai quand même été entièrement sous l’eau…


Je le regarde en riant et avec mes mains lui balança de l’eau à la figure. Pour éviter qu’il me fasse tomber à nouveau, je me mis à courir comme je le pouvais le plus vite possible. Seulement mon pantalon en toile me ralentissait. Je sentis l’excitation digne d’une gamine me gagner.

Nous retombions complètement en enfance et c’était plaisant.

Il me court après, on a l’air de deux enfants ainsi. Il essaie de me rattraper mais n’a pas l’air d’avoir l’habitude de courir. Puis je le vois s’arrêter d’un coup en criant, tout essoufflé :

- C’est bon j’abandonne… Tu es trop forte pour moi !

Je m’arrête à mon tour de courir et le rejoins d’un pas lent. Mine de rien, c’est épuisant de courir dans l’eau. Daniel se penche en posant ces mains sur ces genoux. Il avait l’air d’avoir un peu de mal à reprendre sa respiration. Il se remit normalement posant cette fois ces mains sur ces hanches. Je souris et lui dit d’une voix enjouée :

- Les filles sont beaucoup plus résistante que les garçons…tout compte fait, ce n’est pas un mensonge.

Je le regarde, joyeuse. On a l’air fin comme ça, mouillés de la tête aux pieds. Mais c’était si bon de s’amuser ainsi, pourtant c’est un jeu tout à fait banal mais voilà, rire et jouer ainsi, me fait du bien. J’espère que cela à permit à Daniel d’oublier un stress certain par rapport à sa célébrité et à la pression des tournées. Au moins, il avait l’air un peu détendu.

Je me sens plus heureuse, comme si la vie était tout un coup plus simple et encore plus belle. Plus de stress, plus de problème…juste lui et moi, la mer et le soleil. Tableau parfait et idyllique. Je le regarde reprendre son souffle et m’approcha de lui en disant :


- Sa va mieux ? Mine de rien on c’est bien amusé…comme de vrai gamin (rires). Les moments passés avec toi me coupe de la monotonie, merci.

Tout ceci est on peut plus sincère. Ma vie est banal, les jours se ressemblent, mais dès que Daniel est apparut, nos conversations et nos jeux, on fait que ma journée est soudainement devenu plus intéressante et plus belle. Je me demande s’il apprécie ma présence, autant que moi j’apprécie la sienne.

Elle s’arrête à son tour et elle me rejoins d’un pas lent, elle semble elle aussi un peu fatigué par cette petite course dans l’eau. Elle me sourit gentiment et d’une voix joyeuse elle me dit que les filles sont plus résistante que les garçons. Elle devrait rajouter plus résistante que les hommes qui fument et qui ont un passé pas très catholique. Je lui souris en secouant légèrement la tête…

Nous avons la chance de pouvoir nous amuser dans un endroit aussi magnifique, pendant que certains doivent travailler dans un bureau enfermer toute une journée… Elle se rapproche de moi en me demandant si je vais mieux, puis elle rajoute qu’on c’est bien amusé et que les moments passés avec moi l’arrache de sa monotonie habituelle.

Je suis touché parce qu’elle vient de me dire et content de voir qu’elle apprécie ma présence. On me dit souvent qu’avec moi on s’ennuie jamais, mais sans eux je ne m’amuserai pas non plus… Il faut être plusieurs pour faire une ambiance convivial, mais j’avoue que j’adore la mettre et faire le clown dès que je peux.

- Je vais mieux merci [ petit sourire ] Eh ne me remercie pas je me suis également bien amusé grâce à toi ! Je n’aime pas la monotonie alors j’essaye toujours de faire en sorte que mes journées ne le soit pas !

Je retourne sur le sable blanc et je retire ma chemise que je dépose sur une branche d’un arbre aussi blanc que le sable. Je fais la même chose avec mon slim, avec un soleil pareil mes affaires devraient vite sécher. J’ai gardé mon shorty blanc pour ne pas être non plus en tenue d’Adam… Heureusement que je prend des sous-vêtements de bonne qualité car on ne voit pas à travers ou du moins pas beaucoup car le blanc reste une couleur un peu légère.

Je la rejoins à nouveau avec aucune gêne, je ne suis pas quelqu’un de timide alors me retrouver devant une femme que je connais que depuis une journée en petite tenue ne me dérange pas. Je passe à ses côtés en lui souriant et je continue de m’enfoncer dans l’océan jusqu’à ce qu’elle m’arrive à la taille. Je fais quelques brasses en essayant de ne pas me mouiller la tête, puis je me retourne vers elle en nageant sur place…

- Elle est vraiment trop bonne !!!

Juste un truc… Je n’ai pas préciser que j’avais peur de ce qui se trouve sous mes pieds quand je suis dans l’eau… Je suis un grand trouillard mine de rien… Je commence à y penser ce que je devrais éviter de faire, alors je me rapproche en nageant pour que je puisse avoir pied. Je me remets debout en continuant de poser mon regard azur dans le sien. L’eau m’arrive à nouveau à la taille…

-Je vais mieux merci. Eh ne me remercie pas je me suis également bien amusé grâce à toi ! Je n’aime pas la monotonie alors j’essaye toujours de faire en sorte que mes journées ne le soit pas

Il m’offrit un beau sourire en disant cela. Je suis touchée qu'il se soit aussi bien amusé que moi.
Il retourne sur le sable blanc, où je le vois quitter sa chemise ainsi que son slim. Il déposa le tout sur une branche d’arbre pour que les vêtements puissent sécher rapidement. Il revint vers moi, vêtus, en tout et pour tout d’un shorty blanc. Je découvris enfin son torse qui était ni trop musclé, ni trop peu. Pour moi, c’est juste ce qu’il faut. Je ne doute pas que ces conquêtes on due être nombreuses, en même temps je comprends, on peut dire que Daniel est pas mal du tout, même très beau. Il passe à côté de moi, en souriant. Je le regarde faire sans dire un mot, souriant à mon tour. Il s’enfonce dans la mer jusqu’à la taille, fis quelque brasse puis revins un peu vers le large.

- Elle est vraiment trop bonne !!!

- Attends, je te rejoins.

Je regagne a mon tour la plage, mais avec plus d’hésitation. J’étais un peu pudique et de me montrer en boxer féminin et soutiens gorge me rendais un peu mal à l’aise. Mais, je me voyais mal faire quelque brasse avec tous mes vêtements sur le corps. Je le regarde à nouveau puis me dirigea vers la branche d’arbre où ces vêtements séchaient. J’enlève tout d’abord mon tee-shirt puis mon pantalon de toile. Je suis vêtue donc d’un soutien gorge et d’un boxer noir. Je suis un peu gênée, pourtant je ne devrais pas, car sans me venter, je n’ai pas à me plaindre de mon corps, bien au contraire.

Je vins me planter à ses côtés et effectua quelque brasse avant de le rejoindre à nouveau.

- Si ce n’est pas magnifique, dis-je en regardant le ciel. On peut dire que la journée se termine à merveille.

L’eau était vraiment bonne et ce fut un plaisir de nager aux côtés de Daniel. Je nage à sa rencontre puis m’enfonça dans l’eau et avant qu’il ne réagisse, a tâtons, je pris ses jambes et le fit tomber entièrement dans l’eau. Je me redresse en riant.

- Il faut toujours être sur ses gardes Daniel, que se soit dans l’eau ou dans la vie.

Je plante mon regard dans le siens en affichant un tendre sourire. Je penche la tête de côté, toujours le regardant. Je crois que je pourrais rester des heures à contempler son regard. Pas juste parce qu’ils étaient d’un magnifique bleu, mais parce que son regard avait un vrai sens et dégageait quelque chose qui vous attirait instinctivement à le regarder. Me rendant compte que je le fixais, je détournais la tête en murmurant :

- Excuse-moi, ce sont tes yeux. Je les trouves vraiment beaux et mystérieux.

Elle me regarde en souriant, j’espère qu’elle ne me trouve pas trop sans gêne et que mon corps ne la dégoûte pas trop. J’ai un corps très mince, mais même si on ne voit pas une grande musculature, il reste bien fait, mis à part mes bras qui sont vraiment très minces. De toute manière je préfères avoir un corps comme le mien, qu’un corps musclé ou squelettique, pour une fois je peux dire qu’il y a un truc chez que j’aime bien.

Elle regagne le sable blanc d’un pas lent, peut-être se sent-elle gênée de dévoiler son corps face à moi. Elle se tourne dans ma direction pour me lancer un bref regard, puis elle se dirige vers l’arbre blanc ou elle y dépose à son tour ses vêtements. Elle se retrouve en soutien-gorge et boxer noir… En la voyant revenir vers moi un sourire légèrement malicieux s’affiche sur mon visage, pas que je sois un pervers ou autre, mais voir le corps d’une belle femme n’est jamais désagréable. Eh puis si nous avons des yeux ce n’est pas fait pour rien… Surtout que Kathleen a un corps qui ne laisse pas indifférent. Elle est svelte tout comme moi et semble plutôt sportive pas qu’elle soit musclé comme un homme, non elle est musclé juste ce qu’il faut…

Elle s’arrête à mes côtés, nos regards se croisent, puis elle effectue quelques brasses avant de me rejoindre à nouveau…

« Si ce n’est pas magnifique [ regarde le ciel ] On peut dire que la journée se termine à merveille. »

- Je suis totalement d’accord avec toi Kate !

Elle se met à nager vers moi puis elle s’enfonce dans l’eau, bien que la mer soit clair j’ai du mal à la distinguer… Soudain je sens qu’elle m’attrape les jambes et sans pouvoir réagir je tombe à la renverse. Cette fois je suis mouillé de la tête aux pieds… Je sors ma tête hors de l’eau en toussant et en crachant l’eau que j’ai avaler dans ma chute. Je la vois rire et elle me dit qu’il faut toujours être sur ces gardes que ce soit dans l’eau ou dans la vie.

Je m’ébouriffe les cheveux qui me colle au visage et je plonge mes yeux azurs dans les siens avec un petit sourire en coin. Décidément elle n’a pas fini de m’étonner cette fille, je suis vraiment content d’avoir fait sa rencontre…

Je sens son regard intense dans le mien ce qui me met un peu mal à l’aise…

« Excuse-moi, ce sont tes yeux. Je les trouves vraiment beaux et mystérieux. »

Je sens mes joues rougir légèrement après son compliment fort sympathique, j’ai l’habitude qu’on me flatte sur mes yeux qui émerveille plus d’une personne, mais je crois que je serai toujours gêné fasse à un compliment. Mon regard s’échappe du sien et je le baisse avec un petit air confus, puis je me pince la lèvre avant de reposer mes yeux sur elle. Les gens n’ont pas vraiment l’habitude de voir ma timidité tellement je suis extravertie dans la vie… Pourtant il m’arrive de me retrouver dans des situations qui font ressortir mon côté timide. Je prend la parole sur une voix troublée…

- Merci… C’est vraiment gentil… Ça me touche beaucoup !

Sans le vouloir mon regard descend sur le corps de Kate jusqu’à la surface de l’eau qui recouvre le reste… En remontant lentement sur son visage je prononce faiblement ces quelques mots…

- Tu es vraiment bien foutue…

Je réalise que mes mots ont été prononcés à voix haute… et non dans ma tête... Je me mords la lèvre et mon regard cherche un endroit ou se poser… Je finis par les déposer sur l’étendue d’eau qui se trouve derrière elle et je balbutie bêtement…

- Euh… Enfin… Je veux dire… Que… Ben… Tu es belle quoi…

Je toussote car je n’arrange pas mon cas… Je crois qu’il vaut mieux que je me taise avant de dire plus d’absurdités.

Je le vois rougir et cela me fit sourire. Il détourne son regard du mien, se pince les lèvres pour ensuite me re-regarder.

- Merci… C’est vraiment gentil… Ça me touche beaucoup !

Il a l’air un peu troublé par mon compliment. Puis je sens son regard glissé sur mon corps. Je me sentis rougir un peu plus jusqu’à qu’il lâche faiblement :

- Tu es vraiment bien foutue…

Ces mots me laisse bouche bée. Je sentis une vague de gêne monter en moi. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il me dise une chose comme celle la. Je vois qu’il est aussi gêné que moi. Il se mort la lèvre et regarde derrière moi en bredouillant :

- Euh… Enfin… Je veux dire… Que… Ben… Tu es belle quoi…

C’est ici que je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. De le voir si désarmé et si gênée m’amusait. J’essuyai une larme provoquée par mon fou rire en disant d’une voix clair et enjouée :

- Excuse-moi mais c’est ta tête. Tu me fais beaucoup rire….et on peut dire que toi aussi tu n’es pas mal du tout.

Il est vrai que Daniel a un sacrer charme, un charme dont j’ai du mal à résister. Il dégage quelque chose d’attirant, mystérieux, enfin tout un mélange qui fait que c’est une personne vraiment intéressante et agréable à connaître. Un vrai lien commençait à se tisser et cela me plaisait.

Daniel était tout près de moi et je pus l’observer à nouveau. Sa peau pâle est surprenante, parfois j’ai l’impression que nous pouvons voir à travers.

Nous continuons à nager quelques quelque brasses quand je sentis ma peau se « rider » à cause de l’eau.

« Je penses que nos vêtements sont sec. Je retourne sur la plage, tu me suis ou tu reste un peu ? »

Je partis sur la plage pour me rhabiller.

Je fronce les sourcils quand elle se met à rire, je suis surprit de voir qu’elle ne m’en veut pas d’avoir parlé d’elle de cette manière. En même temps venant de moi ce n’était pas méchant, mais plutôt maladroit… Je déplace mon regard dans le sien et je fais une petite mimique perplexe. Elle essuie une larme provoquée par son fou rire et elle me dit d’une voix joyeuse…

« Excuse-moi mais c’est ta tête. Tu me fais beaucoup rire….et on peut dire que toi aussi tu n’es pas mal du tout. »

Je lui souris en retour tout en gardant un air embarrassé sur mon pâle visage. Elle fait quelques brasses pendant que je reste debout à la regarder, puis elle me dit qu’elle retourne sur la plage car nos vêtements doivent être sec.

Je lui fais un signe de tête pour lui dire « ok » et je la suis sur la plage. En sortant de l’eau je sens le sable blanc se coller à mes pieds… C’est une chose que je déteste vraiment et bien que nos vêtements soit sec, maintenant c’est nous qui devons nous mettre au soleil pour sécher.

- Bon je suis désolé de faire ma chochotte mais je ne supporte pas me rhabiller en étant tout mouillé en plus le sable me colle aux pieds ! Berk je déteste ça !

Je fais plusieurs petites grimaces avec ma bouche avant d’afficher un sourire de satisfaction. Je viens d’apercevoir plusieurs gros rocher pas très loin de nous. Je prend mes vêtements sous le bras et je m’avance vers l’un d’eux. Je monte dessus en prenant soin de nettoyer mes pieds avant de m’installer dessus. Je m’assois en étendant mes jambes devant moi et je dépose mes mains à plat derrière moi pour être à moitié allongé.

Je tourne mon visage dans sa direction et je lui dis d’une voix réjouie…

- Parfait !

Je ferme les yeux en dirigeant ma tête vers le ciel pour sentir les rayons chauds du soleil sur tout mon corps et mon visage…

Le sable blanc me collait jusqu’aux chevilles, ce qui est particulièrement désagréable. Je vis Daniel arriver derrière moi. Il a l’air lui aussi gênée par le sable qui lui colle aux pieds. Il me dit avec une grimace :

- Bon je suis désolé de faire ma chochotte mais je ne supporte pas me rhabiller en étant tout mouillé en plus le sable me colle aux pieds ! Berk je déteste ça !

Je me mis une nouvelle fois à rire. Il a une façon de dire les choses qui parfois, deviennent particulièrement drôle. Je le regarde, d’un air amusé, puis voyant qu’il affichait un sourire de satisfaction, je suivis son regard. Pas très loin de nous se trouvait plusieurs gros rochers, sur lesquels nous pourrions aisément nous sécher. Il prit ses vêtements et se dirigea vers eux. Il y monta mais avant nettoya ses pieds comme il le pouvait. Il était si délicat sur lui. Il finit par s’installer en étendant ses jambes et en s’appuyant sur ses mains. Il me regarde en disant d’une voix enjouée :

- Parfait !

Je souris. Je pris mes vêtements à mon tour et le rejoignis. Je dépose mes vêtements sur la roche et monta. La pierre était chaude, juste assez être bien et sécher rapidement. Qu’on était bien ici, voilà un moment type pour finir en beauté une journée fatigante.

-On a l’air de deux poissons sur un gril.

Je rie à ma bêtise. Je peux sortir des choses idiotes parfois. Pff. Enfin bon, j’étais si bien que j’en étais presque euphorique. La vie est belle dans des moments comme ça. Alala…si seulement tous les jours pouvaient ressembler à celui-ci.

- Dis-moi, tu va faire quoi en rentrant ?

Moi je me demande ce que je vais faire. Surement finir quelque croquis pour les cours et puis après me regarder un film. J’aime les soirées tranquilles où tout est calme et simple. Malgré ça, j’aime aussi les soirées avec les amis, et je me rend compte que je me suis tellement plongée dans mes études, que j’en ai oubliée de sortir un peu avec eux. Ils doivent me prendre pour une taupe…Mais bon ils m’aiment quand même.

Je regarde Daniel, en attendant sa réponse.

Il pose sont beau regard bleu azur sur moi en souriant avant de répondre :

- Franchement je n’en sais rien… Je pense que je vais prendre une douche en rentrant, mais ce soir j’ai envie de sortir… Tu ne connais pas un endroit qui serait sympa à découvrir à Solt ? Je ne connais pas encore tous les bons endroits, alors peut-être que tu pourrais me conseiller ?

Il se mit sur un coude, pour mieux me regarder. Je me sentis un peu mal à l’aise. A part la plage, le bar à crème glacée et le McDo, je n’avais jamais pris le temps de visiter, trop consacrée à mes études. C’est ici que je me rends compte que, finalement, je ne sortais jamais.

Je me mets dans la même position que lui, pour que nous puissions mieux nous voir. Je toussote et dit quelque peu gênée :

« Je suis désolée, mais pour tout te dire je n’ai même pas pris le temps de visiter la ville. Je me consacre énormément à mes études et je viens de me rendre compte que je ne sors pratiquement jamais. Les seuls je connais sont le bar à crèmes glacées et le McDo dans le quartier Est. C’est tout. »

Il va me prendre pour la fille coincée qui ne sort jamais. Pourtant j’aime m’amuser, passer du bon temps avec des amis, mais là j’avoue que ces derniers temps, je n’ai pas bougée. Le pire du tout, c’est que ça ne m’a pas manquée. Mais c’est quand j’y repense que je me dis qu’une petite sortie, ne me ferais pas de mal.

Quand je regarde sa peau, j’ai une envie irrésistible de la toucher, par curiosité. Juste voir si elle est aussi douce qu’elle ne le laisse paraître. Mais je ne le ferais pas, trop peur de l’offusquer ou autre. Je le regarde tout simplement, avec un air d’excuse pour ne pas connaître Solt. Je n’ai jamais pris le temps de visiter, et pour quelqu’un qui adorait la vie, ceci ne correspond pas très bien à ses principes. Je me promis en ce moment même, de prendre le temps de découvrir un peu plus le monde.

Elle semble quelque peu embarrassé par ma question, j’espère ne pas avoir dit quelque chose de mal sans m’en rendre compte… Elle se met dans la même position que moi, puis elle toussote avant de me répondre qu’elle est désolée car depuis qu’elle est à Solt, elle n’a pas prit le temps de visiter la ville.

Je lui souris gentiment tout en me demandant comment une jeune fille de son âge a put rester à Solt sans trouver un endroit ou sortir le soir avec ses amis. Ses parents sont peut-être sévère avec elle ou alors c’est une bosseuse et elle ne consacre que son temps libre pour les études. En même temps elle peut très bien ne pas aimer sortir et préférer rester au calme chez elle. Moi je sortais beaucoup à son âge et le résultat n’a pas été terrible… Sexe, drogue, alcool et tout le tralala… Mais j’étais quand même un bon élève, du moins j’arrivais à avoir des notes correctes.

En sentant son regard sur moi, je me sens à la fois envahit d’une sensation étrange et en même temps je me sens mal à l’aise car mes bras ont quelques traces pas très avantageuse pour moi… Traces de scarifications, de piqûres et même quelques unes de mes tentatives de suicide… Enfin pas besoin de vous faire un dessin.

- Je suis déjà allé au New Age Pub, c’est un restaurant branché avec un pub relax et il y a même une salle de danse, mais j’aimerai découvrir un nouvel endroit ! On m’a parlé d’une boite dans le quartier ouest… Le Outside Club si ma mémoire est bonne… On pourrait y aller ensemble si tu veux ? Ou dans le centre ville il y a une boite de strip-tease avec de très belles femmes [ petit rire ] Non je plaisante !

Je continue de rire à ma propre connerie, puis je redeviens calme en gardant un petit sourire en coin. J’espère qu’elle ne va pas se sentir obliger de répondre « oui » à ma demande, si elle ne veut pas sortir avec moi ce soir je ne lui en voudrais pas. J’avoue que je me poserai des questions, du moins je me demanderai si elle a vraiment apprécier notre rencontre, ou si elle souhaite se débarrasser de moi et que ma question tombe très mal…

- Je suis déjà allé au New Age Pub, c’est un restaurant branché avec un pub relax et il y a même une salle de danse, mais j’aimerai découvrir un nouvel endroit ! On m’a parlé d’une boite dans le quartier ouest… Le Outside Club si ma mémoire est bonne… On pourrait y aller ensemble si tu veux ? Ou dans le centre ville il y a une boite de strip-tease avec de très belles femmes. [Il rit] Je plaisante !

Il rit et je ne pus m’empêcher de le suivre. Au moins, il a quand même visité quelques lieux qui ont l’air sympathique. Et sa proposition m’emplie d’un sentiment bizarre…comme si au fond de moi, j’ai eu l’envie qui me le demande depuis le début. Une joie indescriptible me donne du baume au cœur, rendant ma journée encore plus belle. Je souris avec franchise et dit avec un enthousiasme non dissimulé :

« Oh se serait avec plaisir ! »

Cette proposition me rend euphorique, allez savoir pourquoi. Pour me rendre dans cet état, je devais beaucoup plus apprécier la présence de Daniel, que je ne le pensais moi-même. Je me sentis un peu rougir, j’espère que je ne l’importune pas. En même temps Kate, s’il te propose de venir avec lui, c’est qu’il le veut, et non par obligation. De plus son sourire en dit long sur sa joie d’être avec moi. Du moins, j’espérais qu’il appréciait ma présence autant que j’appréciais la sienne.
Tendis que mon regard glisse sur sa peau, sur son corps, je remarque quelque chose qui m’avait complètement échappé jusqu’ici. Son bras gauche portent des traces, ou plutôt dirais-je des cicatrices. J’en fus surprise, non pas parce que c’était des cicatrices, tout le monde peut en avoir…mais c’est le nombre de celle-ci qui m’intrigue ou plutôt m’inquiètes. Mon regard est hypnotisé par ces traces.
Plusieurs questions fusent dans mon esprit : D’où viennent-elles ? Comment sont-elles apparues ? Est-ce Daniel qui c’est fait ça ?...

Comme si mont corps agissait seul, ma main se tend vers son bras mutilé et du bout des doigts, avec légèreté, je frôle l’une d’elle, comme si j’avais peur de lui faire mal, de le brûler. Je déglutis avec difficulté soudainement inquiète pour Daniel. Allait-il si mal que ça ? Une vague de tristesse m’envahit.

"Comment t’es tu fais ça Daniel ? "

Je ne t’oblige pas à répondre à ma question, ne t’en fais pas. Mon regard se veux apaisant, je ne le force en rien à me révéler ce qu’il y a à dire sur ces traces…juste que je me doutais qu’elles n’étaient pas « normale ».

Elle sourit avec une grande sincérité et elle me répond avec émotion qu’elle accepte avec plaisir ma proposition. Je suis enchanté de la voir si contente de m’accompagner à cette soirée, au moins je peux en conclure qu’elle aime ma compagnie autant que moi j’apprécie la sienne.

Je la contemple avec un léger sourire sur mes lèvres, je vois son regard glisser doucement sur mes bras, ce que je redoutais vient de ce produire… Elle semble complètement captivé par ce qu’elle vient de découvrir, il faut dire que mes bras sont très intriguant quand on voit les marques, surtout le bras gauche… Je suis droitier, alors quand je me scarifie, je me sers de ma main droite pour amocher le gauche et pareil pour me piquer, je suis plus doué de ma main droite. Mais il m’arrivait de demander à un ami de me faire mon shoot sur le bras droit pour reposer le gauche.

Kathleen tend sa main vers mon bras gauche, du bout de ses doigts, elle frôle mes cicatrices avec légèreté… Un frisson me parcours le bras et je sens tout mon corps se contracter. J’ai toujours eu du mal à me retrouver face à quelqu’un qui découvre mon plus grand secret… Enfin si on peut encore parler de secret, avec les médias notre vie n’a plus vraiment de secret… En particulier pour la drogue, ils aiment voir les stars en déchéance…

Soudain mon souffle se coupe quand Kate prend la parole d’une voix attristée…

"Comment t’es tu fais ça Daniel ? Je ne t’oblige pas à répondre à ma question, ne t’en fais pas."

Je me relève lentement tout en attrapant ma chemise blanche transparente… Je l’enfile avec des gestes élégants, puis je mets mon slim blanc ainsi que mes converses. Pendant que je me rhabille tout était devenu silencieux autour de nous… Un silence lourd et pesant pour moi et certainement pour la jeune femme.

Je descend du rocher et je me place face à elle avec un visage inexpressif, même mon regard ne disait pas mon humeur ou ce que je pouvais ressentir. Je lui montre ses vêtements pour lui indiquer qu’il est temps qu’elle se vêtisse afin que nous quittions cet endroit.

J’attend qu’elle soit complètement habillé [ je me permets de dire que tu le fais^^] pour prendre la parole.

- On se rejoint devant la boîte du quartier Ouest à 22h ? Je penses qu’on pourra se poser à une table ou au comptoir pour discuter tranquillement !

Je me tourne vers la mer et je contemple les vagues qui font des vas et vient sur le sable blanc… Mes yeux azur semblent complètement perdu dans cet immense étendue d’eau. Soudain je brise à nouveau le silence pour reprendre la parole sur une voix plus faible…

- Je n’ai rien à cacher et puis tu pourrais trouver tout sur moi en surfant sur le net, alors à quoi bon se taire ! Je me drogue depuis l’âge de 15 ans, du moins je ne fumais que des joins à cet âge la, mais après une grosse déception amoureuse je me suis mis à toucher à tout… Je n’avais que 20 ans… L’héroïne et la cocaïne étaient ce que je préférais le plus… Surtout l’héroïne… Les traces que tu as vu viennent de mes shoots que je me suis fais !

Je marques une courte pose avant de reprendre sur le même ton…

- Ensuite tu as put voir d’autres traces comme les scarifications ou même mes… Mes tentatives de suicide… Je n’étais pas très bien dans ma peau à cette époque… Tu sais la came te bouffe le cerveau et tu ne sais plus quoi faire sans elle… Donc quand je ne pouvais pas en avoir et que je déprimais, mon seul recours était de me faire du mal jusqu’à ce que je trouve ce dont j’ai besoin ! Ma dose… Bref j’ai tenté plusieurs fois de mettre fin à mes jours car je n’arrivais plus à croire en la vie ! Encore maintenant je me demande si je dois y croire… Si il y a encore de l’espoir sur cette terre pour moi !

Je baisse le regard sur le sable blanc…

Je le sens se raidir sous le frôlement de mes doigts. Et lentement, il se relève enfilant ses affaires une par une. Je le regarde, à la fois décontenancée et coupable. Je culpabilise, ce n’est pas une question à poser comme ça, sans anticiper, sans préparer. Le silence devient lourd, et j’ai horreur de ce genre de silence, celui qui vous rend mal à l’aise, celui qui ressemble à du plomb, qui vous pèse sur le cœur. Je ne dis rien, lui aussi. Je préfère ne pas rompre le silence, j’ai peur de l’avoir vexé. De l’avoir offensé…Je baisse les yeux, consciente que j’ai tout simplement gâchée un très bon moment. Une douleur bizare me prend au ventre…je la connais cette douleur. C’est celle qui me rappel que je culpabilise, que je suis mal à l’aise.

Il finit par descendre du rocher et se place en face de moi. Son visage est fermé, sans expression, ni même son regard dégage quelque chose…il me fit signe avec la tête qu’il est temps de m’habiller aussi. Toujours silencieuse et affreusement gênée, je mets mes affaires unes par unes. Une fois totalement vêtus, je l’entends dire :

- On se rejoint devant la boîte du quartier Ouest à 22h ? Je penses qu’on pourra se poser à une table ou au comptoir pour discuter tranquillement !

- D’accord…répondis-je faiblement.

Il se retourne face à la mer, je n’ose pas me placer à côté de lui, de peur de lui avoir fait réellement mal. Puis prenant mon courage à deux mains je fis quelques pas jusqu’à ce que ceux-ci s’interrompent juste derrière lui, quand j’entendis à nouveau sa voix cette fois plus faible, s’élever dans les airs. Je me fige, le cœur battant, l’écoutant avec toute l’intention que je possède.

Il me dit qu’il n’y a rien à cacher, car toute sa vie, ses faits et gestes, sont divulgués sur le net. Il continue en me disant qu’il à commencer à fumer des joints à l’âge de 15 ans, et qu’il a touché un peu à tout suite à une déception amoureuse, à 20 ans. Héroïne et cocaïne. Je connaissais cet univers pour l’avoir dangereusement approcher, sans pour autant le toucher. Les marques que j’ai vues sont apparemment, la trace de ses shoots.

Il marque une pose, et moi toujours derrière lui, je reste silencieuse, laissant mes cheveux à présent secs, virevolté dans le vent, le bruit des vagues nous berçant un peu.

- Ensuite tu as put voir d’autres traces comme les scarifications ou même mes… Mes tentatives de suicide… Je n’étais pas très bien dans ma peau à cette époque… Tu sais la came te bouffe le cerveau et tu ne sais plus quoi faire sans elle… Donc quand je ne pouvais pas en avoir et que je déprimais, mon seul recours était de me faire du mal jusqu’à ce que je trouve ce dont j’ai besoin ! Ma dose… Bref j’ai tenté plusieurs fois de mettre fin à mes jours car je n’arrivais plus à croire en la vie ! Encore maintenant je me demande si je dois y croire… Si il y a encore de l’espoir sur cette terre pour moi !

Sa dernière phrase me fige. C’est exactement la même question que je me suis posée peu de temps après l’accident qui avait faillit me coûter la vie. La propre douleur de Daniel, devient la mienne. Je suis quelqu’un de très réceptives aux sentiments, à la tristesse comme à la joie des personnes qui m’entourent. Ici, c’est la douleur de Daniel qui m’envahit, je suis triste pour lui, j’ai mal pour lui. J’aimerais qu’il comprenne que la vie est loin d’être finit, que s’il savait tout les trésors qu’elle est capable de nous offrir, pour lui la vie serait plus belle.

Sans hésitation et sans gêne, je m’approche de lui, l’enlaçant par derrière, nouant mes bras autour de son ventre, dans un geste tendre et délicat. Je pose ma tête sur son épaule, ses cheveux bruns me chatouillant le visage. Puis d’une voix calme, posée et douce, je pris la parole.

« Je comprends que tu n’es pas eu une existence facile jusqu’à là, mais saches que l’espoir, tout le monde à le droit de l’obtenir. Il se trouve en chaque chose sur cette terre, même les plus banals, les plus déplaisantes à regarde. Il se trouve dans chaque goutte d’eau, dans chaque grain de sable…en chaque personne. Tant que la vie croit en toi, crois en la vie. Il ne faut jamais baisser les bras, il y a tant de chose à voir, à faire, tant de personne à rencontrer. Parmi ces rencontres, peut-être découvriras-tu une personne qui t’apportera ce que tu as besoin depuis tant de temps : l’espoir, le goût à la vie. Crois-y Daniel, crois-y comme moi j’y ai crus pendant ces années où pour moi, la vie n’avait presque plus de sens, et fais moi confiance, tu ne seras pas déçue du voyage. Bats-toi, ça en vaut la peine. »

Je marque une pause avant de reprendre d’une voix sincère :

« Et je préfère entendre tout cela de ta bouche, que de lire un malheureux article sur le net. »

Un léger sourire se peint sur mon visage. Tant de chose ce bouscule dans ma tête et dans mon cœur…

« Aime la vie simplement. »