Je pense beaucoup trop

Le soleil brille ce qui rend encore le ciel plus bleu. Les cours d’art viennent juste de se terminer et je n’ai pas envie de rentrer tout de suite…Et si j’allais faire un tour à la plage ? Oui bonne idée, le temps est idéal pour se balader un peu. Je marche la tête baissée, mes longs cheveux ondulés cachant une partie de mon visage. Je pense, je pense beaucoup, même beaucoup trop…A 18 ans on pense à un tat de chose. Que vais-je devenir dans quelques années ? Vais-je réussir ce que j’entreprends ? Mouarf…La vie est assez courte comme ça, pas la peine de se prendre la tête avec des futilités…je ne veux plus me prendre la tête. Adviendra de ce qu’il adviendra. Encore une fois, le souvenir de cette fois où la vie m’avait montrée à quel point tout ne tenait qu’a un fil, fit irruption dans mes pensées. Je n’aime pas réfléchir a cela, de me remémorer ce choc, cette douleur, ces pleures, ce silence, cette odeur de sang…Non Kate ! N’y pense plus…tout cela est derrière toi, repense à ta philosophie de vie : Croque la vie à pleine dent.
L’air marin salé, commence à se faire sentir. J’aime cet odeur, pas pour des raisons particulières. J’aime c’est tout. Enfin j’y arrive à cette grande étendue bleu mouvementée par une légère et douce brise. Je regarde l’horizon, qui s’étend loin, très loin devant moi. Je trouve agréable de regarder la mer se mouvée au rythme du vent. Je me balade un peu en longeant l’eau tiède. Je n’ai pas envie de me baigner, juste me balader. Je regarde autour de moi, ce coin est magnifique. Nous ne regardons jamais assez la beauté que la nature nous offre. La fine brise souleva légèrement mes cheveux. Qu’il est bon de sentir cette douceur sur la peau. Au final, je finis par trouver un gros tronc d’arbre qui semble être ici depuis des années. Aussi blanc que le sable, on aurait pus croire qu’il y était installé exprès pour que les personnes aimant se promener sur la plage comme puisse s’y asseoir.
C’est ce que je fais, je monte dessus et m’assoies, les jambes pendant dans le vide. Encore une fois, mon regard se dirige vers l’horizon. Je pense à elle qui aurait pus être ici, assise à ma place, à elle qui m’a fait connaître le mal.
Je ne regrette pas de l’avoir connu, malgré ces erreurs et son comportement, je l’appréciais réellement. Ca avait été pour moi, une réelle amie. Non ce que je regrettais, c’était qu’elle n’a pas eu cette seconde chance comme moi. Cette seconde chance de se racheter une bonne conduite et de voir qu’il était totalement inutile de perdre son temps à bousiller sa vie.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, je vis pour moi et pour elle. Pour ce qu’elle n’a pas pus vivre.
Je devais avoir l’air songeuse assise sur ce tronc d’arbre…et je l’étais. Seulement je ne savais pas que je n’étais pas seule aujourd’hui sur cette plage.

[celui qui veut repondre à lui (ou elle) l'honneur =)

J’entendis quelqu’un toussoter derrière moi. Je fus prise de surprise et sursauta violemment. Mon cœur s’emballa à une vitesse affolante tellement j’eu peur. Je me retourne. Derrière moi était posté un homme un peu plus âgé que moi. Ce qui me frappe là tout de suite, se sont ses yeux…jamais je n’avais vus des yeux aussi bleus et aussi beaux. Ce qui allait à merveille avec ses cheveux bruns. Il avait un teint un peu pâle, blafard…mais malgré cela, on ne pouvait pas le nier : il était beau. Il me dit d’une voix douce :

- Très bel endroit n’est ce pas ?

J’avoue que je suis surprise qu’il m’accoste aussi facilement alors que jamais je ne l’ai vu de ma vie, mais sa présence n’est pas désagréable. Et puis cette plage n’est pas non plus réservée à mon nom.

- Oui, c’est magnifique. Il est rare d’en voir d’aussi beau. Répondis-je d’une voix douce et pensive.

Il était habillé un peu style anglais avec ses convers en cuir blanche et son pantalon slim. Il a un côté un peu chic. C’est là que je vis le contraste. Le noir de ses cheveux et le blanc de ses vêtements, tous ses vêtements. Habillé tout de blanc, il avait l’air mi-homme mi-ange. A côté de lui, j’étais en tenu plus décontractée : Pantalon en toile ample et beige, avec un tee-shirt rouge au manche trois quarts.
Je ne sais pas ce qu’il cherche ici…Peut-être comme moi. Le calme et la sérénité. Cette plage est vraiment le bon endroit pour penser et réfléchir en toute tranquillité. Seul le bruit des vagues et la légère brise perturbaient ce silence si agréable.
Il restait derrière moi sans bouger…Voyons Kate ! Un peu de politesse, tu ne va pas le laisser là, planté derrière toi.

- Vous pouvez vous asseoir si vous voulez. Dis-je avec un léger sourire.

J’enlève mon sac, là où se trouvent mes quelques dessins et mes cours, pour lui laisser la place. Cette initiative de ma part me surpris moi-même. J’étais peut-être une personne facilement abordable, qui aimais connaître de nouvelles personnes….Mais j’étais aussi du genre méfiante. Mais là, beaucoup moins…peut-être était-ce le calme de cette plage qui influençait mon humeur.

- Cette plage est l’endroit rêvé pour réfléchir, se remettre en question, se détendre…C’est mon endroit préféré. Pas vous ?

C’était vrai, j’aime vraiment cette plage. C’est ici que viens me détendre, mais jamais je n’avais remarquée ce tronc auparavant. Surement parce qu’en général je ne m’aventurais jamais bien loin et que je venais ici trop peu souvent. De toute manière, qui n’aimerais pas cet endroit…

Je regarde à nouveau l’inconnu. Ses yeux m’intriguent vraiment. Ils étaient si intenses, jamais je n’en avais vu de tel dans ma vie. Je détourne mon regard vers la mer et son horizon. Le soleil faisait briller sa surface. On aurait pus croire que des milliers d’étoiles c’étaient déposées sur cette grande étendu qui réservait mille et un mystère.

Je crois que j’ai raté mon coup car la jeune femme semble avoir sursauté en me voyant. Je fais une petite mimique avec ma bouche tout en continuant de la regarder avec un petit air désolé. Elle me répond d’une voix douce et pensive qu’il est rare de voir un aussi beau paysage. Je l’observe plus attentivement, elle porte un pantalon en toile ample et beige et un tee-shirt rouge aux manches trois quarts. Son regard est marron vert, elle a un visage aux traits fins et un teint plutôt pâle, mais à côté de moi elle n’a pas trop de souci à se faire. Je crois que je tiens ma pâleur de mon père qui est anglais et sûrement à cause de ma toxicomanie, bien qu’en ce moment je diminue les doses pour tenter d’arrêter complètement. Elle a un corps svelte, le corps d’une femme qui pratique le sport, ou du moins elle l’entretien pour le garder en forme.

Elle me sourit, un sourire très agréable et elle me propose de venir m’asseoir à ses côtés. Elle retire son sac pour me laisser la place et elle reprend la parole d’une voix paisible…

« Cette plage est l’endroit rêvé pour réfléchir, se remettre en question, se détendre…C’est mon endroit préféré. Pas vous ? »

Je lui souris à mon tour, réfléchir, se remettre en question, se détendre… Elle a trouvé les mots justes pour décrire ma venue dans ce genre d’endroit. Sûrement parce qu’elle-même est venue ici pour ces raisons. Je viens délicatement m’asseoir sur le tronc d’arbre et comme je ne suis pas très grand (1m67) mes pieds pendent dans le vide. Mon regard bleu profond plonge dans le sien et je lui répond de ma voix gracieuse…

- Je découvre pour la première fois cette sublime plage et je crois que je peux déjà m’avancer pour dire qu’il va devenir mon endroit préféré !

Le bruit des vagues m’a toujours tranquillisé et bercé, j’ai toujours aimé entendre ce doux son dans mes oreilles, ce qui est plutôt amusant pour un chanteur de rock. Je ne vivais pas près d’une mer étant petit, mais j’avais un très beau lac pas loin de la maison de mes parents. J’aimais le contempler en me mettant au bout d’un ponton ou sur une pierre qui le longeait. Pendant plusieurs minutes j’admire cette étendue bleu, puis mes yeux viennent à nouveau se poser sur la jeune inconnue. Elle semble sereine et en même temps remplit d’une grande tristesse cachée… Je crois qu’il est temps que je me présente, mon nom ne lui dira peut-être rien ou alors elle va faire le rapprochement et comprendre que je suis le chanteur du groupe Evenstar, ce groupe qui marche si bien dans plusieurs pays, mais pour combien de temps ? On est vite remplacé dans ce métier…

- Je me présente, Daniel Bellamy et vous ?

Un faible sourire reste allumé sur mon pâle visage… Quelques mèches viennent caresser mon front et mes joues…

Il s’assied à côté de moi en souriant. Il était à peur près de la même taille que moi, et comme moi ces pieds pendaient dans le vide. Il se tourna vers moi et plongea sont regard bleu saisissant dans le mien en disant d’une voix pleine de grâce :

- Je découvre pour la première fois cette sublime plage et je crois que je peux déjà m’avancer pour dire qu’il va devenir mon endroit préféré !

- Il y a de quoi. Qui n’aimerait pas ce magnifique endroit. Répondis-je en souriant.

Pendant plusieurs minutes nous contemplions l’étendue d’eau face à nous, sans dire un mot. Nous étions bien ici, à regarder l’infinie. Le monde était si vaste et remplie de surprise. Soudain j’eu envie de dessiner la mer et son éclat…Et pourquoi pas cet inconnu au sourire si doux. D’ailleurs je ne sais toujours pas son nom. Il avait l’air plongé dans ces pensées, je n’ose pas lui demandé, de peur de l’interrompre. Mais il prit les devants toujours avec ce sourire aux lèvres:


- Je me présente, Daniel Bellamy et vous ?

- Moi c’est Kathleen Swan. Enchantée. Répondis-je avec un sourire en lui tendant la main qu’il serra sans hésitation.

Daniel Bellamy…ce nom me dit quelque chose mais très vaguement…après quelques secondes de réflexion, je me dis que non, je ne le connaissais pas. Un pur inconnu. Quelques mèches balayaient son front et ses joues. Je ne sais pas d’où viens sa pâleur de peau mais c’est assez surprenant. Je dirais même que cela fait ressortir assez bien le bleu de ses yeux.
Il est vrai que sa présence n’est pas désagréable. Comment pourrait-elle l’être alors qu’il à toujours ce sourire accroché aux lèvres. Un sourire peut faire toute la différence dans une rencontre. J’aime les gens ayant un sourire comme celui là sur leur visage…il ne faut jamais oublier de sourire, car la vie est bien trop courte pour passer son temps à ce morfondre…cette pensée fit passer une ombre sur mon visage. Non Kathleen ! N’y pense pas s’il te plait…pas maintenant en tout cas.
Je le regarde, une mèche de cheveux balayant ma joue.

- Alors, que venez-vous faire en ce si jolie endroit ? Demandais-je un faible sourire sur le visage.

J’espère qu’au moins ma question n’est pas trop indiscrète…

Elle me répond qu’elle s’appelle Kathleen Swan, puis elle me tend la main que je serre immédiatement. Je la contemple pendant qu’elle fait la même chose avec moi et je me pose un tas de questions sur elle. Son âge ? Ce qu’elle étudie ou son métier ? Ce qui l’a mené sur cette plage ? A quoi pense t’elle en ce moment ? Des questions qui ne me regardent sûrement pas, mais je suis d’un naturel curieux, alors je ne peux pas m’empêcher de me les poser. En plus j’ai envie d’apprendre à la connaître… Pourquoi ? Je ne la connais que depuis quelques minutes, mais j’ai déjà envie d’en savoir plus sur elle. Peut-être parce qu’elle dégage quelque chose que je ne serai expliquer…

Pendant une fraction de seconde, je vois que son visage s’assombri comme si un brouillard venait de passer devant son teint rayonnant. Elle me regarde… Une mèche vient chatouiller sa joue… Un petit détail que je trouve très jolie sur cette charmante demoiselle. Elle me pose une question en gardant sur ses lèvres un sourire un peu voilé…

« Alors, que venez-vous faire en ce si jolie endroit ? »

Je baisse le regard sur le sable blanc qui se trouve en dessous de mes pieds et ma langue vient humidifier mes lèvres… Il n’y a pas de raisons particulières qui m’ont poussé jusqu’ici, je me suis levé en ayant envie de rien… J’avais juste envie de marcher… Mais en voyant cet endroit c’était comme si au plus profond de moi je l’avais cherché depuis toujours. J’ai toujours aimé me retrouver dans ce genre de lieux si particulier… Je relève mon visage avec lenteur et mon sourire disparaît pour laisser place à un air pensif, mes yeux regardent vers le large… Je respire profondément avant de lui répondre sur un ton paisible…

- Mes pas m’ont guidé vers cet endroit… Je suis sorti de chez moi pour aller marcher sans but précis et… Je suis tombé sur cette magnifique plage ! En voyant cet endroit j’ai eu envie de m’arrêter pour méditer… réfléchir… rêver… Je suis un éternel rêveur !

Eh oui… Souvent on me dit que je suis un grand rêveur, mais est-ce que c’est un mal de rêver ? Non… Je ne crois pas que ce soit un mal, mais c’est vrai qu’on peut tomber de haut en voyant la triste réalité de nos petites vies. Nous ne sommes que des pions sur un grand échiquier… Je ne dois pas commencer à voir la vie tout en noir… Je suis malade, enfin certains pensent que la dépression n’est pas vraiment une maladie… Eh pourtant elle me bouffe par moment et il ne faut surtout pas que je me laisse envahir par elle car sinon je suis capable du pire. Scarifications, tentatives de suicide, prise d’une grosse dose d’héroïne ou de médoc de tout genre… Je suis passé par toutes ces destructions du corps… Dans quel but ? Me détruire ou pour fuir ?

Je tourne mon visage vers Kathleen et mon sourire revient sur mon visage encore songeur…

- Eh toi ?… Euh vous… Pardon !

Décidément je ne me ferai jamais au vouvoiement pourtant ce n‘est pas tellement compliqué... Mais on ne change pas un homme en quelques minutes ou alors ça se serai depuis longtemps.

Suite à ma question, je le vois qui baisse la tête en s’humidifiant les lèvres. Il a l’air pensif tout un coup. Aouch…peut-être est-ce indiscret. J’aurais dû me taire. Le sourire qu’il laissait accroché à son visage à soudainement disparue. Un silence s’installe. Il lève les yeux vers la mer, toujours avec cet air pensif. Je continue de le regarder, sans rien dire, attendant qu’il réponde. Il prend une profonde respiration et me répond d’un ton paisible :

- Mes pas m’ont guidé vers cet endroit… Je suis sorti de chez moi pour aller marcher sans but précis et… Je suis tombé sur cette magnifique plage ! En voyant cet endroit j’ai eu envie de m’arrêter pour méditer… réfléchir… rêver… Je suis un éternel rêveur !

- Je vous comprends. Je suis pareil, j’aime les endroits paisibles pour réfléchir. Là au moins nous pouvons être paix…Rêver nous permets de s’évader d’un monde où la douleur est réel et où rien n’est parfait…alors que les rêves…c’est si doux…et…

Je m’interromps en voyant son visage s’assombrir. Ais-je dis quelque chose de mal ? A moitié paniquée, je tournai et retournai en panique ce que je venais de dire, voir où était l’erreur…je n’en trouvais aucune. J’ai peut-être fait une gaffe qui pour moi n’en était pas une…Quelle cruche je peux faire. Son visage était songeur et triste à la fois…quel personnage mystérieux. C’est assez surprenant comment son sourire à pus disparaître aussi vite…
Puis aussi vite qu’il avait disparu, son sourire réapparut mais un peu plus songeur. Il tourna son visage vers moi et me dis :

- Eh toi ?… Euh vous… Pardon !

J’émis un petit rire d’amusement. Il me faisait rire avec cet air innocent.

- Je pense que l’on peut se tutoyer, du moins, je n’y vois aucun mal. Dis-je avec un sourire.

Il souri à son tour. Il était vraiment charmant et même si je ne le connaissais que depuis quelques minutes, j’appréciais sa compagnie. Il était agréable de parler avec lui.
Et moi…qu’es-ce qui m’amène ici. Peut-être la même chose que lui…Je finis par lui répondre :

- Qu’est-ce qui m’amène ici…La même chose que toi, je pense. Je suis sortie de mon école et je voulais me balader un peu avant de rentrer chez moi. Je viens de temps en temps sur cette plage et je m’y plais. Ici je réfléchis souvent, surtout quand je broie du noir, ce que je m’interdis en général.

Je m’interromps, toujours ce léger sourire aux lèvres. C’est dingue comment parfois, le contact passe si facilement avec des personnes que nous ne connaissons pas. Il y en a comme ça, avec qui la conversation vient toute seule. Comme avec lui… Je me rends compte que je ne sais rien de lui et que justement, j’ai envie de le savoir. De savoir où il habite, que fait-il dans la vie, qui il est en somme. Mais je n’ose pas trop me lancer, de peur de paraître indiscrète…

Je vois qu’il me dévisage quelque peu, j’ai l’impression de l’intrigué autant que lui m’intrigue. Je le vois faire des mimiques avec sa bouche tout en me regardant avec des yeux tendres. Je l’avoue, je trouve cela plutôt craquant. Mais ce qui m’intrigue par-dessus tout ce sont ses yeux si beaux.

- Tu étudies quoi ? Euh… Tu as quel âge ? Enfin ne répond pas si tu trouves que je suis trop indiscret !

Encore une fois je rie. Il avait l’air tellement impatient de me connaître qu’il ne sait plus par où commencer. Il a prit les devants sur moi. Je n’ai pas l’impression que ma compagnie le dérange et j’en suis contente car, lui, ne me dérange pas non plus. Je suis parfois timide avec les inconnus, mais avec Daniel, j’ai l’impression que cette timidité n’a jamais existée. Je voulus lui répondre mais je vois que ses yeux sont perdus dans le vague. Il est tout un coup devenue très songeur. J’attends quelques secondes jusqu’à ce qu’il secoue légèrement la tête en toussotant. Il me regarde en souriant, et je lui rendis son sourire. Je lui répondis enthousiaste :

- Non tu n’es pas indiscret au contraire. Sa me fais plaisir de pouvoir faire connaissance avec quelqu’un de cette ville. Pour tout te dire, je ne connais pas grand monde.

Et c’est vrai…je suis arrivée cette année à Solt avec mes parents et avec mes études je n’ai pas vraiment eu le temps de faire connaissance si ce n’est qu’une ou deux amies de l’école. Je repris :

- J’étudie l’art, enfin le dessin. C’est ma première année ici et j’avoue que je m’y plais. Cette ville n’est pas désagréable. Sinon, j’ai 18 ans, je vais avoir 19 dans quelques mois. L’âge des responsabilités, bien que je n’aie pas attendus cet âge pour les prendre… dis-je avec un petit rire.

Je m’arrête un instant…je n’avais pas attendus mes 18 ans pour prendre mes responsabilités avec ma période insouciance et irresponsable. Je finis par lui demander en retour :

- Et toi quel âge as-tu ? Tu fais quoi dans la vie ?

Et tout cela avec ce sourire qui ne m’a pas quitté depuis que Daniel est arrivé. J’ai quant même de la chance que le premier inconnu qui m’accoste soit aussi gentil que lui. Je suis plutôt du genre maladroite avec les garçons, surtout avec ceux qui ont un certain charme comme Daniel. Mais ici, je me sentais bien, complètement à l’aise. Je ne sais pas si c’est l’endroit si paisible qui fait cet effet ou si c’est lui…surement les deux. Il parlait d’une voix douce et agréable à entendre, comme une berceuse ou une mélodie jouée au piano comme je les aime tant. J’ai l’impression que je pourrais l’entendre des heures parler sans l’interrompre. Il ya des personnes qui vraiment, sont insupportable quand elles parlent, mais lui n’en est rien. Il est tout le contraire en faite. Peut-être m’en ferais-je un ami…

J’entend son doux rire parvenir à mes oreilles, puis elle me répond gentiment que je ne suis pas indiscret et que ça lui fait plaisir de pouvoir faire connaissance avec une personne de Solt. Elle rajoute qu’elle ne connaît pas grand monde depuis qu’elle est dans cette ville. Moi je n’ai pas fais beaucoup de connaissances, j’ai rencontré beaucoup de fans, mais je ne me suis jamais penché plus que ça sur eux, sauf pour un jeune homme que j’ai rencontré à cheval. Sinon je connais deux ou trois personnes qui ne sont pas des fans.

Elle reprend la parole sur une voix très gaie… Je trouve que son sourire est très plaisant.

« J’étudie l’art, enfin le dessin. C’est ma première année ici et j’avoue que je m’y plais. Cette ville n’est pas désagréable. Sinon, j’ai 18 ans, je vais avoir 19 dans quelques mois. L’âge des responsabilités, bien que je n’aie pas attendus cet âge pour les prendre… [ petit rire ] Et toi quel âge as-tu ? Tu fais quoi dans la vie ?»

J’écoute tout ce qu’elle me dit sans en louper une miette, maintenant je sais son âge, ce qui lui plaît dans la vie, enfin j’en sais déjà une partie… La demoiselle est une artiste, j’ai toujours aimé dessiner, mais je n’ai jamais pris de cours pour me spécialiser dans ce domaine… J’aime écrire et dessiner pour faire sortir ce que j’ai à l’intérieur de moi. Les psychiatres que je fréquente m’encourage toujours à continuer ce genre de choses quand je broie du noir. J’avoue que c’est une méthode qui m’aide par moment, mais parfois le noir est trop présent dans ma petite tête et je ne peux pas me contrôler…

Une brise fraîche vient caresser mon visage angélique et je sens quelques mèches de cheveux voletés autour de moi. Le vent se lèverai t’il déjà ? Je crois qu’il ne s’agit que d’un petit vent provenant de la mer, qui d’ailleurs est agréable… Je ferme un instant les yeux et je les ouvre à nouveau pour venir les plonger dans ceux de Kathleen. Mon sourire reste paisiblement sur mon visage et je lui répond d’une voix harmonieuse…

- J’ai 25 ans et j’ai fais déjà les plus grosses conneries étant plus jeune… Espérons que je les ai toutes faites ! [ petit rire ] Sinon je suis chanteur et guitariste dans un groupe de rock « Evenstar » et je vis de ma passion ce qui n’est pas donné à tout le monde ! Peut-être que tu en as déjà entendu parler ? Nous sommes connus en France, Allemagne, Belgique, Angleterre et Japon principalement ! J’adore mon métier… Voyager, chanter, rêver devant un public qui vous aimes… Que demandez de plus à un artiste ?

En lui répondant de cette façon je réalise encore une fois que je n’ai vraiment pas à me plaindre de ma vie… J’aime ce que je fais, je suis aimé par ma famille, mes amis et les personnes qui m’aiment d’une manière différente que l’amitié et moi j’aime en retour toutes ses personnes… Je n’ai aucune raisons de me plaindre ? Pourtant tout le monde se plaint un jour ou l’autre, même l’homme le plus heureux se plaindra… Nous les hommes nous sommes des insatisfaits de la vie tout simplement, nous n’avons jamais assez de ce que nous avons… Nous ne profitons pas de ce que la vie nous offres et au lieu de faire notre bonheur, on pense plutôt à ne pas souffrir, donc on se protège pour un rien… Alors qu’il suffirait juste de profiter de ce que l’on a à proximité et d’en faire notre bonheur. Il faut qu’on arrête de toujours rechercher MIEUX… Est-ce qu’on peut toujours trouver mieux au moins ? Je n’en suis pas si sûre.

Je me pince légèrement la lèvre et mon regard azur se fige dans le sien… Je crois que cette fille est une personne que je veux connaître car elle dégage quelque chose de chaleureux et on sent en la regardant qu’elle est très conviviale.

Il me regarde dans les yeux et répondit d’une voix harmonieuse :

- J’ai 25 ans et j’ai fais déjà les plus grosses conneries étant plus jeune… Espérons que je les ai toutes faites ![il émit un petit rire clair et doux] Sinon je suis chanteur et guitariste dans un groupe de rock « Evenstar » et je vis de ma passion ce qui n’est pas donné à tout le monde ! Peut-être que tu en as déjà entendu parler ? Nous sommes connus en France, Allemagne, Belgique, Angleterre et Japon principalement ! J’adore mon métier… Voyager, chanter, rêver devant un public qui vous aimes… Que demandez de plus à un artiste ?

Je ne l’interromps pas. Donc il a 25 ans et est chanteur guitariste dans le groupe Evenstar…Ce nom de groupe me dit vaguement quelque chose sans pour autant me faire un tilt brutal. Je me sens tout un coup gênée, pour la simple et unique raison que je ne connaissais pas. Pourtant ils sont bien connus dans beaucoup de pays. Je lui répondis d’une voix teinté avec légèreté de honte :

-Je suis sincèrement désolée…Mais je ne connais pas ce groupe. Il me dit vaguement quelque chose mais c’est tout. Tu dois me prendre pour une inculte musicale….

C’est vrai quoi…comment ne pas connaître un groupe tel que Evenstar alors qu’ils passaient dans plusieurs pays. J’ai surement dû en entendre parler mais sans vraiment y prêter intention. J’espère qu’il ne le prendra pas mal…Autre chose qui me frappe c’est cette phrase là qui résonne dans ma tête : « j’ai fais déjà les plus grosses conneries étant plus jeune… Espérons que je les ai toutes faites ! » Lui aussi avait passé une grosse période d’irresponsabilité? Je ne sais pas de quelles conneries il parle mais cela attise ma curiosité. J’apprends aussi qu’il aime réellement chanter comme moi j’aime dessiner je pense. Il est vrai que de voyager et d’être apprécié par un public doit vraiment être le rêve, bien que souvent je me disais que le monde du Show-business pouvait avoir ses côtés noirs. Que demandez de plus à un artiste me demande-t-il ?

- C’est vrai que ça doit être merveilleux de voyager ainsi comme vous le faites toi et ton groupe. Mais j’imagine aussi que cela peut avoir certains inconvénients non ? Tout le temps bougé ainsi, tu dois être éloigné de ceux que tu aimes…et ça ne doit pas être drôle tout les jours.

Etant petite, je rêvais d’être une artiste connu de tout le monde mais quand je vois à présent comment, les artistes sont envahis par les paparazzis, je me suis vite refroidis. C’est effrayant de voir combien ce genre de personne souhaite qu’il vous arrive quelque chose de bien croustillant à diffuser dans les magazines. Je me tourne vers lui tout un coup emplis de curiosité envers Daniel. Il me fascine, non pas parce qu’il est une star, mais parce qu’il a tellement de choses à me faire partager et à me faire découvrir. Je ne sais pas s’il veut se dévoiler autant que je le voudrais…Mais sa présence suffit pour me dire qu’il se sent peut-être bien avec moi, ici, à parler de nos vies respectives.
Puis je repense à ce qu’il m’a dit sur sa jeunesse qui n’était pas si loin que ça…

- Moi aussi j’ai fais quelques conneries…c’était il y a seulement quelques années à peine. Mais tout cela est du passé, disons que la vie m’a donnée une seconde chance de me rattraper. Dis-je avec un faible sourire.

J’espérais là ; inconsciemment, qu’il me parle de lui-même de ces fameuses conneries. Soudainement je voulais tout savoir de lui. Ses voyages, son enfance, sa vie de maintenant…
Ses yeux se figent dans les miens. Il dégage de lui quelque chose d’unique…oui je veux le connaître

Elle me répond d’une voix légèrement embarrassé qu’elle est sincèrement désolé de ne pas connaître mon groupe. Du moins il lui dit vaguement quelque chose mais rien de plus… Je lui souris d’un air amusé car je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ne pas connaître mon groupe. Même si nous sommes connus et que ma tête est souvent en première page des magasines, on est pas obligé de lire ce genre de magasines et de s’intéresser au rock. En plus généralement on écoute la radio sans savoir qui chante car la radio ne le précise pas toujours. Alors peut-être qu’elle connaît mes chansons sans savoir que c’est moi le chanteur.

Au moment ou j’ouvre la bouche pour lui répondre, elle prend à nouveau la parole pour me dire que ça doit être merveilleux de voyager ainsi, mais qu’il doit y avoir certains inconvénients. Je referme la bouche… Elle a totalement raison en affirmant qu’on est loin de ceux qu’on aime quand on voyage comme je le fais avec mon groupe. Mais c’est malheureusement un sacrifice à faire quand on veut percer dans la musique. Elle rajoute avec un faible sourire sur les lèvres…

« Moi aussi j’ai fais quelques conneries…c’était il y a seulement quelques années à peine. Mais tout cela est du passé, disons que la vie m’a donnée une seconde chance de me rattraper. »

Je plisse légèrement les yeux en continuant de l’observer avec la même intensité… Alors la jeune demoiselle à fait des conneries tout comme moi il y a quelques années… Quel dommage pour une femme de son âge… Je me décide enfin à lui répondre à tout ce qu’elle m’a dit avant…

- Alors tout d’abord ne soit pas gêné parce que tu ne connais pas mon groupe, en plus je suis persuadé que tu connais mes chansons sans savoir que c’est moi qui les chante, du moins si tu aimes le rock ! Si tu préfères le rap alors c’est tout à fait possible que tu ne me connaisses pas !

Je me mets à rire doucement, puis je reprend la parole d’une voix plus suave…

- Eh tu as totalement raison, il y a des inconvénients à voyager autant et à être célèbre ! Déjà je ne peux pas profiter de ceux que j’aime autant qu’avant et ensuite les paparazzis se font un plaisir de nous enfoncer dès qu’ils le peuvent ! J’ai malheureusement beaucoup eu à faire à eux… et encore maintenant ! Je suis une vraie attraction pour ce genre de personnes, surtout avec les conneries que je fais… Ou ma vie qui ne plait pas forcement à tout le monde !

Maintenant je m’arrête en faisant plusieurs petites mimiques avec ma bouche… Dois-je me confier à elle… Si je lui dis tout ce que j’ai fais dans le passé et ce que je continue à faire actuellement… M’appréciera-t-elle toujours ? Me regardera-t-elle toujours ? Du moins c’est-ce que je ressens quand elle me parle, elle a l’air de bien m’aimer, enfin peut-être que je m’avance et qu’elle ne m’aime pas du tout.

En voyant son doux regard, je sais que je ne m’avance pas et que tout les deux nous apprécions la compagnie de l’autre. J’ai une soudaine envie de lui parler… de me confier à cette jeune inconnue… Je garde trop longtemps en moi ce qui me fait du mal et je ne me confie pas toujours ce qui n’est pas forcement une bonne chose. Je me mord la lèvre inférieure et mon regard n’ose pas rester dans le sien et il descend pour se poser sur mes mains. Mes mains sont posés sur mes cuisses et je m’amuse à gratouiller mes jambes avec le bout de mes doigts… Sûrement la nervosité qui commence à monter en moi…

Cette fois je prend la parole d’une voix plus faible… comme si toute la douleur en moi sortait de mes lèvres…

- A 20 ans j’ai connu une grosse peine de cœur… Au lieu de relativiser j’ai commencé à m’enfoncer dans un milieu pas très licite… Je fumais déjà des joins depuis l’âge de 15 ans, mais je n’avais jamais osé goûter à autre chose… Ce que j’ai fais à 20 ans… J’ai commencer par toucher à tout, mais j’avais une faiblesse pour la cocaïne et l’héroïne… Ensuite ma vie était très sex, drug and rock’n’roll... Mon groupe commençait à marcher dans plusieurs pays, je couchais avec toutes les filles que je croisais à mes tournées ou ailleurs ! Eh si je gardais une fille plusieurs semaines, je la trompais sans lui dire bien sure et je la larguais quand je n’avais plus besoin d’elle !

J’ai honte de moi… Elle doit me prendre pour un gros salaud avec les filles, pourtant même si j’étais volage et que je couchais à droite à gauche, j’ai toujours respecté les filles, du moins je ne les traitais pas comme des chiennes. Je reprends avec une voix toujours fragile…

- Eh la drogue coulait dans mes veines comme une rivière… En clair je couchais, je me shootais et je chantais… Une vie pas toujours simple et pas de tout repos, mais je suis quelqu’un qui a besoin de bouger ! Heureusement je me suis calmé avec le temps et tout ceux que j’aime ne m’ont jamais abandonné… Alors je me suis accroché et j’ai commencé à faire des sevrages sans succès et avec toute la force qu’il me reste j’essaye à présent d’arrêter tout ce merdier ! Je me drogue beaucoup moins… Enfin je ne me shoote plus, mais il m’arrive de temps en temps de sniffer une petite ligne… Mais j’espère aller plus loin et ne plus avoir besoin de ce poison !

Je relève le regard lentement vers le sien et j’ose à peine le faire car j’ai peur de voir ce que je vais lire en elle… Je crois que je me suis un peu trop laissé emporter et heureusement je lui ai évité certains passages… Comme mes tentatives de suicides ou mes scarifications, je ne vais pas lui dire tout de suite que la personne en face d’elle est presque fou… De toute manière tout ce que je lui ai dit, elle aurait put le lire dans la presse people… Autant que ce soit moi qui lui dise tout maintenant.

Au moment de ma réponse, il plisse légèrement les yeux tout en continuant de m’observer avec cette intensité si mystérieuse. Puis, il répondit à mes précédentes questions :

- Alors tout d’abord ne soit pas gêné parce que tu ne connais pas mon groupe, en plus je suis persuadé que tu connais mes chansons sans savoir que c’est moi qui les chante, du moins si tu aimes le rock ! Si tu préfères le rap alors c’est tout à fait possible que tu ne me connaisses pas !

Il émit un rire vraiment agréable. Il avait s’en doute raison. J’ai surement due entendre certaines de ces chansons sans savoir qui les chantaient, surtout que j’aime bien le rock. Je ne suis pas non plus une grande fane, mais j’aime bien. Certains sons, sont vraiment bons à entendre.
Il poursuivit d’une voix plus suave :

- Eh tu as totalement raison, il y a des inconvénients à voyager autant et à être célèbre ! Déjà je ne peux pas profiter de ceux que j’aime autant qu’avant et ensuite les paparazzis se font un plaisir de nous enfoncer dès qu’ils le peuvent ! J’ai malheureusement beaucoup eu à faire à eux… et encore maintenant ! Je suis une vraie attraction pour ce genre de personnes, surtout avec les conneries que je fais… Ou ma vie qui ne plait pas forcement à tout le monde !

Bizarrement sa ne m’étonne pas. C’est l’image même que je me faisais du Show-business. Je vois ici, que cet aspect là de sa vie, ne lui plait pas et que sa le rendait quelque part « mal ». J’ai tout un coup, un certain sentiment de respect envers Daniel. Je me demande comment il fait pour supporter tout cela : les paparazzis, l’éloignement des êtres chers, l’étalage de sa propre vie dans les journaux. Je me doute que tout ceci, ne doit pas être une partie de plaisir pour lui…Je vois qu’il hésite à poursuivre. Il fait plusieurs mimiques avec sa bouche et gratte son pantalon blanc, signe de gêne. Il se tord la lèvre inférieure et regarde ses mains, toujours entrain de gratter le tissus. Je ne veux pas le forcer à déballer sa vie comme ça, surtout que c’est notre première discussion, mais on sentait que quelque part, cela lui ferait du bien. Alors pour l’encourager, je pose avec légèreté ma main sur son épaule…aussitôt il me dit tout ce qu’il avait à me dire :

- A 20 ans j’ai connu une grosse peine de cœur… Au lieu de relativiser j’ai commencé à m’enfoncer dans un milieu pas très licite… Je fumais déjà des joins depuis l’âge de 15 ans, mais je n’avais jamais osé goûter à autre chose… Ce que j’ai fais à 20 ans… J’ai commencer par toucher à tout, mais j’avais une faiblesse pour la cocaïne et l’héroïne… Ensuite ma vie était très sex, drug and rock’n’roll... Mon groupe commençait à marcher dans plusieurs pays, je couchais avec toutes les filles que je croisais à mes tournées ou ailleurs ! Eh si je gardais une fille plusieurs semaines, je la trompais sans lui dire bien sure et je la larguais quand je n’avais plus besoin d’elle !

Je n’eu pas le temps de tout assimilé qu’il continua :

- Eh la drogue coulait dans mes veines comme une rivière… En clair je couchais, je me shootais et je chantais… Une vie pas toujours simple et pas de tout repos, mais je suis quelqu’un qui a besoin de bouger ! Heureusement je me suis calmé avec le temps et tout ceux que j’aime ne m’ont jamais abandonné… Alors je me suis accroché et j’ai commencé à faire des sevrages sans succès et avec toute la force qu’il me reste j’essaye à présent d’arrêter tout ce merdier ! Je me drogue beaucoup moins… Enfin je ne me shoote plus, mais il m’arrive de temps en temps de sniffer une petite ligne… Mais j’espère aller plus loin et ne plus avoir besoin de ce poison !

J’enlève délicatement ma main de son épaule, complètement abasourdie. Non pas que tout cela me choc, j’ai déjà vu, et non vécue, ce genre de chose il y a peu de temps. Non ce qui m’étonne, c’est que je ne le voyais pas du tout dans cette spirale infernale, lui qui est si doux et gentil. Je vois qu’il ose à peine me regarder, l’air honteux. Je sens bien qu’il n’est pas fier de tout ce qu’il a fait ou fait encore aujourd’hui…ses conquêtes, la drogue….Bizarrement, je n’avais pas envie de le blâmer, mais plutôt une soudaine envie de l’aider. Après tout, j’ai bien été amie avec elle, malgré son penchant pour l’héro et le reste. De plus il a envie de s’en sortir, la preuve, il a essayé plusieurs fois de se sevré et la encore, il tente de diminuer ses doses. Je le voyais mal comme un mec volage, vu comment il était avec moi.
Il baissa de nouveau la tête, je sentis mon cœur se serrer. Je ne peux pas le blâmer, c’est au dessus de mes forces. Non pas que ce qu’il fait, est bien, mais au fond de moi j’avais l’impression qu’il était mal et que malgré qu’il y est tellement de gens qui l’aimaient, c’était tout de même difficile…Je le regarde à mon tour, et dit d’une voix douce et fragile :

« Daniel…je ne te blâmerais pas si c’est de ça que tu as peur…comment pourrais-je le faire en sachant que j’ai frôlé la vie que tu mène maintenant. »

Je dirige mon regard vers l’horizon…il était temps de me lancer à mon tour. Je pris une grande inspiration et dit toujours avec le même timbre de voix :

- Il y a 4 ans, j’étais au collège encore. J’avais quoi, 14 ans. Et il y avait cette fille qui m’impressionnait temps. Je n’avais qu’une idée en tête : devenir comme elle. Elle en avait 16…et m’avait bien gentiment acceptée auprès d’elle. C’est la que tout à commencer. Les mauvaises fréquentations…ensuite, l’alcool. Ivre morte un peu trop souvent lors des fêtes avec elle, dès que j’en avais l’occasion en faite. Je ne contrôlais plus rien de moi. J’avais l’impression d’être quelqu’un d’autre et aussi crétin que cela puisse paraître, j’étais heureuse. Heureuse d’être tant appréciés par ces personnes que l’on qualifiait de populaires…

Je m’arrête un instant, le regard toujours dans le vide. Je ne sais pas ce qu’il va penser de moi…avant que je lui dise cela, il devait me voir comme la gentille fille sage qui à toujours été un exemple…je devais terriblement le décevoir. Mais lui, m’avait tout dit, alors je me dois d’en faire autant. Je poursuivis, la voix rauque :

- Qui dit fête, dit garçons…Ne crois pas que je suis une fille facile non. J’ai juste fleuretée par-ci par-là. Rares sont les fois où je couchais…J’ai été tentée de me droguer, mais bizarrement, Claire, la fille qui m’a entrainer de bon cœur dans tout cela, m’en a toujours empêchée. Et je l’en remercie. Il suffisait de voir dans quel état elle était après avoir prit sa dose. J’ai ensuite commencée à voler dans les petits magasins. Je me suis fais choper deux ou trois fois. Mes parents n’en pouvaient plus…Enfin voilà ma vie de l’âge de 14 à 16 ans. Tout cela c’est finit quand…nous avons eu cet accident. On revenait d’une fête et nous étions tous ivres, sans exceptions. J’allais avoir mes 16 ans dans une semaine. Un ami, tout aussi ivre que nous, à prit le volant pour nous ramener, mais nous étions tellement saoul, que même pas un seul d’entre nous, à eu le tact de l’arrêter. Tu dois bien te douter de la suite. Camion en face, choc, accident…silence, douleur et odeur de sang. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie.

Encore une fois je m’arrête…non pas pour reprendre mon souffle, mais tout simplement parce que les larmes commençaient à monter dangereusement…

- Tout le monde est décédé…sauf moi et le chauffeur du camion. Comment, pourquoi ? Je n’en sais rien, je sais juste que j’ai eu la chance que, eux….et elle, n’ont pas eu. Je m’en suis sortis avec des blessures physiques…Mais les pires sont celles qui sont psychologiques. Je ne suis en aucun cas fière d’avoir survécue alors que tout comme eux, j’aurais pus mourir. Je me dis juste que, la vie m’a donnée une seconde chance de me racheter une conduite…et c’est ce que j’ai fais. Maintenant, je vis ma vie à fond, sans regretter quoi que se soit. Pour moi…Mais aussi pour Claire. Car vu la vie qu’elle a menée, je me dis qu’elle méritait cette chance, bien plus que moi…

Voilà tout est dit, avec une larme en prime que j’essuie d’un geste rapide. Je ne veux pas pleurer, pourtant j’en ai envie, mais je ne le ferais pas. J’ai peur de l’avoir agacé avec mon passé qui était bien moins lourd que le sien…et bien moins grave. Mais voilà, je veux lui montrer, que malgré ce qu’il a fait, sa ne change pas que je l’apprécie toujours autant…quelque part, nous avons a peu près les même douleurs.

Elle retire la main qu’elle avait posé sur mon épaule, peut-être que ce que je lui ai raconté ne lui a pas plut du tout… J’essaye de garder mon regard dans le sien… [ Juste une précision tu dis que je baisse à nouveau la tête ce que je n‘ai pas écris dans mon poste, donc essaye de garder ce que je dis dans mon texte. Merci^^ ]… Ses yeux croisent les miens et d’une voix douce et fragile, Kate prend la parole…

« Daniel…je ne te blâmerais pas si c’est de ça que tu as peur…comment pourrais-je le faire en sachant que j’ai frôlé la vie que tu mène maintenant. »

Elle dirige son regard vers l’horizon et je suis son geste en fixant la mer et ses vagues. Je suis rassuré après ce qu’elle vient de me dire et je comprend pourquoi j’avais tant envie de parler avec cette fille. Elle me raconte ensuite son passé en me disant qu’elle adulait une fille de 16 ans quand elle en avait 14 . A partir du moment ou la fille de 16 ans pris sous son aile Kate, les choses commencèrent à tourner mal, mais jamais elle ne toucha à la drogue. Je sais que je suis comme cette fille qui lui déconseillait d’en prendre alors qu’elle-même en touchait, je dis souvent aux gens que j’aime de ne jamais y toucher.

Je comprend également quand elle dit qu’elle était heureuse de se sentir appréciés par ce genre de personnes. J’étais moi-même au lycée une personne qu’on qualifiait de populaire et malheureusement un élève a voulut faire comme moi… Tout comme moi… Il a voulut se faire un shoot s’en savoir se le faire et comme je refusais de lui faire et que je lui déconseillais de se shooter, il a fait son fix tout seul et il en est mort. Le poids de sa mort est toujours dans mon esprit, pourtant j’avais bien tenté de l’en dissuader.

Elle s’arrête un instant en gardant les yeux dans le vague, puis elle reprend d’une voix plus rauque… Cette fois elle m’explique qu’elle fréquentait beaucoup de garçons, mais qu’elle n’avait jamais couché avec eux ou du moins rarement. Plus elle parle et plus je me dis qu’on peut vite tomber dans un engrenage infernale juste pour vouloir être comme une personne qu’on admire… Moi ce n’était pas mon cas quand je suis tombé dans la drogue, mais le chagrin d’amour qui m’avait fait souffrir. Elle me parle ensuite d’un accident… un violent accident apparemment… Elle s’arrête une nouvelle fois pour retenir les larmes qui viennent à ses yeux… Je le vois… Ils brillent de chagrins et de douleurs…

En entendant la suite, j’ai presque envie de pleurer à mon tour… Elle a perdue toutes les personnes qui se trouvait dans la voiture, alors elle se pose des questions, des questions qui n’auront jamais de réponse car malheureusement c’est la vie… Elle rajoute qu’elle souffre beaucoup psychologiquement et je comprend totalement ce qu’elle veut dire, à son âge comment pourrait-on s’en sortir indemne ? Ce qu’elle a vécu restera à jamais dans sa mémoire, mais je trouve qu’elle a une grande force de vouloir se racheter et de vivre sa vie à fond comme elle le dit.

Elle essuie une larme qui coule sur sa joue d’un geste rapide, je sens qu’elle se retient pour ne pas fondre en larmes, pourtant pleurer lui ferai du bien. Je me rapproche lentement vers elle et je passe mon bras autour de son épaule… J’espère qu’elle ne va pas trouver mon geste trop déplacé car je ne veux que la réconforter… Le son de ma voix qui sort de mes lèvres se veut douce et chaleureuse…

- Trop de peine… Trop de souffrance pour une fille de ton âge ! Ne retiens pas tes larmes… Tu n’as pas à avoir honte devant moi !

Ma tête est légèrement penchée vers elle et j’affiche un léger sourire pour tenter d’apaiser sa peine… Mais que peut faire un sourire devant tant de douleurs ? Mon regard reste poser sur elle, on entent plus que le bruit des vagues qui vont et viennent sur le sable blanc…

[Encore désolée pour le léger détail que je n’ai pas respectée, je tacherais de faire plus attention ;-)]

Je sens Daniel se rapprocher lentement de moi et passer un bras autour de mes épaules. En temps normal, je l’aurais gentiment repoussé, mais là je n’en avais aucune envie. Son geste se veut réconfortant…bien que cela me poussa un peu plus aux larmes. C’est tout moi ça…un moindre geste d’affection et mes larmes partent en live sans mon autorisation. Il me dit d’une voix douce et chaleureuse :

- Trop de peine… Trop de souffrance pour une fille de ton âge ! Ne retiens pas tes larmes… Tu n’as pas à avoir honte devant moi !

Je le regarde, les larmes brouillant ma vue. Il avait légèrement penché son visage affichant un sourire qui se voulait apaisant, vers le mien. Son regard toujours posé sur moi, nous n’entendions que les vagues se mouvées par le vent. Je me perdis dans ses yeux bleus…dans son regard je m’évadais complètement. Son geste m’apaise le cœur, plus qu’il ne peut le croire. J’aurais voulu le consoler comme lui me console, je voulais même l’aider. Revenant à moi, je lui rendis ce sourire qu’il m’offrait depuis que nous parlions tout les deux, avec quelques larmes en plus, que d’ailleur j’essuyais avec un mouchoir tiré de ma poche.

-Merci Daniel…mais aussi désolée, je ne savais pas que en parler me rendrais dans cet état, excuse moi. J’ai l’air ridicule maintenant, dis-je en essayant de rire.

Puis je repense à ce que lui m’a dis…En repensant à l’enfer qu’il a vécu et qu’il vit encore aujourd’hui, cela me fit mal au cœur. Daniel ne le méritait pas…pour moi il ne le méritait pas.

- Tu sais, repris-je, la voix encore engourdi de larmes, la personne la plus à plaindre ici c’est toi. Je pense que toi aussi sa te ferais du bien de pleurer un peu…Trop de souffrance pour un jeune homme aussi gentil que toi…je trouve que tu as beaucoup de courage de lutter contre cette spirale. J’ai vu une fois Claire essayer d’arrêter et ça reste un très mauvais souvenir…donc sache que j’ai réellement du respect pour toi. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter cette pression…

C’est vrai quoi…il est vraiment tout ce qu’il y a de plus doux et affectueux. Je commençais réellement à l’apprécier pour de bon et en aucun cas je n'aurais voulu perdre contact avec lui. Parfois, c’est surprenant comment nous pouvons apprécier une personne rien qu’avec un premier contact. Je fis alors quelque chose qui est tout à fait contraire à mes habitude envers les hommes…je lui dépose un léger baiser sur la joue gauche en guise de remerciement pour son réconfort. Je ne sais pas comment il va prendre ce geste, tout ce que j’espère c’est qu’il ne va pas le trouver déplacé… je me sentis légèrement rougir et je murmura :

- Juste…pour te dire merci.

Ma timidité reprend le dessus. J’espère sincèrement qu’il ne trouvera pas ce geste déplacé. J’essaie de capter son regard pour voir sa réaction… Les secondes s'écoulent comme le sable blanc s'échappe entre les mains d'un enfant.

Les larmes coulent sur les joues de Kathleen, elle tourne son visage pour venir poser son regard dans le mien. Elle me sourit à son tour tout en essuyant les larmes qui coulent toujours avec un mouchoir. Même si je suis triste de la voir dans cet état, je sais qu’après avoir pleuré, elle se sentira mieux. Elle me remercie et elle s’excuse car elle ne pensait pas qu’elle réagirait de cette manière, puis elle se met rire avec difficulté pour me dire qu’elle doit avoir l’air ridicule.

Il n’y a rien de ridicule à se laisser pleurer comme elle vient de le faire… Au contraire je trouve que c’est touchant de voir une personne oser se montrer dans cet état de tristesses. Moi je n’aime pas trop le montrer, mais souvent je n’ai pas le choix car les larmes viennent toutes seules et je ne peux les contrôler… Je suis une personne très sensible et je m’en fou si ça déplait à quelqu’un. Je suis comme je suis, à prendre ou à laisser…

Elle reprend la parole d’une voix remplit de larmes pour me dire que la personne la plus à plaindre c’est moi et qu’elle pense qu’il serai bien que je me laisse pleurer un peu. Elle me dit ensuite des mots qui me touche beaucoup… Elle me comprend et me respecte pour ce que j’essaye de faire et elle me trouve gentil… Je me sens gêner par tant de compassion, alors je baisse légèrement le visage.

Au moment ou je relève les yeux vers elle pour lui répondre, je sens ses douces lèvres se déposer sur ma joue gauche…

« Juste…pour te dire merci. »

J’ai l’impression que c’est un geste qu’elle n’a pas pour habitude de faire car ses joues ont légèrement virés aux rouges. Je lui souris tendrement et mon regard se fait encore plus doux…

- Merci à toi ! Eh tu sais je ne te trouve pas ridicule car pleurer n’est pas un signe de faiblesse, bien au contraire !

Avec mon index je lui effleure la joue pour enlever une larme qui coulait lentement… Puis je reprend d’une voix claire et posée.

- Je ne sens pas le besoin de pleurer pour le moment, tu sais j’ai déjà versé beaucoup de larmes dans ma vie et je pense que j’en verserai encore, mais la tu vois je me sens bien !

C’est vrai que je me sens bien dans cet endroit paradisiaque avec une charmante jeune femme. Je n’ai vraiment pas à me plaindre de pouvoir profiter d’un tel endroit. Mes yeux couleurs azurs restent fixer dans le sien et mon sourire est toujours présent sur mon pâle visage. Une mouette passe au-dessus de nous en émettant des cris pas très agréable, puis elle s’en va avec les autres pour survoler la mère. Je la suis du regard en prenant un air pensif…

A mon plus grand soulagement, il prend bien mon geste car il m’offrit un de ses sourires les plus tendres et me regarda avec une grande douceur dans ses yeux. Je me sens quelque peu soulagée de le voir réagir ainsi et son regard m’allégea le cœur. Il me répondit :

- Merci à toi ! Eh tu sais je ne te trouve pas ridicule car pleurer n’est pas un signe de faiblesse, bien au contraire !

Il accompagna ses paroles par un geste emplie de douceur. Il m’enleva une larme qui c’était échappée de mes yeux verts-marrons et qui roulait lentement sur ma joue. Il reprit d’une voix claire et posée :

- Je ne sens pas le besoin de pleurer pour le moment, tu sais j’ai déjà versé beaucoup de larmes dans ma vie et je pense que j’en verserai encore, mais la tu vois je me sens bien !

Je souris en l’entendent dire qu’il n’avait pas besoin de pleurer pour le moment et qu’il se sentait bien. Ses yeux bleus azurs restent fixés dans les miens. Il affiche toujours se sourire si beau à regarder. Une mouette passa au dessus de nous criant d’une façon peu agréable. Tout comme Daniel je la suis du regard en disant :

-Alors tant mieux si tu te sens bien…j’espère que ça durera, car tu mérite d’être heureux et de te sentir bien.

Je souris, une fois de plus. Une légère brise souffla sur nous ballotant mes cheveux et ceux de Daniel. Puis je me demande si nous nous reverrons un jour, soudainement l’idée de ne plus le voir m’attriste. Je m’entendais si bien avec lui que je trouvais vraiment dommage de ne plus le revoir après…seulement avec sa vie de vedette, il doit surement avoir d’autre chose à faire. Mais je tente quand même…

- Daniel…est-ce que…enfin c’est comme tu veux (s’il te plait Kate tu va te reprendre oui)…Mais j’aimerais que l’on se revoit, que l’on garde contact quoi. Enfin si tu es d’accord bien entendu. Car je suppose que tu ne dois pas avoir le temps avec ta popularité mais bon, je trouve sa dommage de perdre contact avec une personne aussi gentille que toi.

Je me sentis légèrement rougir. Je ne sais pas s’il acceptera mais je l’espérais. Il est vraiment quelqu’un d’intéressant, gentil, doux, mystérieux et il est agréable de parler avec lui. Et j’aimerais apprendre à le connaître encore plus, il a quelque chose chez lui qui attise ma curiosité. Il y a autre chose qui me rendait curieuse, c’est sa voix mais en chanson. Il faut que je demande à Marie, mon amie de classe, si elle connaît. Si c’est le cas je lui demanderais de me faire écouter quelques une de leur chanson, j’ai hâte d’entendre la voix de Daniel posée sur des chansons rock…

Cette situation est digne d’un rêve…Moi et un jeune homme au visage d’ange, sur une plage au sable blanc.

Je le regarde et remarque que ses joues ont légèrement rosies. Il est inévitable de le remarqué vu son teint pâle…je le trouve mignon, ainsi, rougissant. Je le vois qu’il mouille ses lèvres et répondis d’une voix suave :

- Je suis ravis que tu me le demande et c’est avec plaisirs que j’accepte ! Eh puis mon emploi du temps est chargé pendant mes promos et quand je suis en studio, mais j’ai toujours un moment pour mes amis !

Je sentis une grande joie monter en moi quand il accepta avec plaisir ma proposition. Je suis vraiment heureuse…de plus si je ne me trompe pas il m’a clairement dit : « j’ai toujours un moment pour mes amis ! »
Me considérait-il déjà comme une amie ? Si c’est le cas, je me sens très flattée qu’il est une si bonne opinion de moi en si peu de temps.
Il retire son bras de mes épaules et posa ses mains à plats sur le tronc à chaque côté de son corps. Là où se postait il y a quelque secondes son bras, je sentis comme un courant d’air froid, il aurait très bien pus laisser son bras, cela ne m’aurais en aucun cas gênée.
Je le vois maintenant qui descend lentement du tronc d’arbre pour se poster devant moi. Allait-il déjà partir ? Le temps passe si vite à ses côtés que je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes ici à parler. Il se penche pour ramasser quelque chose sur le sable. Je remarque que c’est un de mes crayons que j’utilise pour dessiner…je ne l’ai pas vu tombé. Sans attendre quoi que se soit, Daniel prit une feuille blanche qui dépassait légèrement de mon sac et y écrivit quelque chose. Je le regarde faire sans rien dire, curieuse de ses gestes. Il me tend alors la feuille en affichant un sourire remplie de joie :

- Eh voilà ! J’espère que ça ne te gêne pas et puis c’est du crayon papier tu pourras toujours l’effacer !

Je pris la feuille et regarde l’écriture belle et fine de Daniel en haut de la page : c’était tout simplement son numéro de téléphone.
Mes yeux devaient pétillés de joie, tellement ma joie était grande. Je lui offre mon plus beau sourire :

-Merci beaucoup Daniel ! Bien sur que non sa ne me êne pas bien au contraire, et crois moi que je ne suis pas prête de l’effacer…Je vais même le conserver très précieusement. Et comme je suis tête en l’air…je vais te passer le mien au cas où que je perdrais ton numéro.

Je plie la feuille en deux et la sépara. Je pris la partie vierge et de mon écriture italique, je lui écrivis mon numéro à mon tour.

- Voilà. Comme ça, d'une manière ou d'une autre, il y en aura un qui pourra contacter l'autre. A moins que par grande malchance, nous les perdions tout les deux. Dis-je en riant et en lui tendant la demi-feuille

Mes doigts effleurèrent les siens. Je regarde Daniel face à moi, mes yeux dans les siens. Il est dos au soleil couchant descendant sur la mer…j’eu une brusque envie de dessiner ce tableau si magnifique. Mais cela me prendrait beaucoup trop de temps…c’est pourquoi je contemple la scène en prenant soin d’imprimer chaque détails dans ma tête. Je tenterais de le dessiner une fois rendu à la maison. Un visage comme celui de Daniel, ne s’oublie pas.

- Quand est ta prochaine promo ? Enfin…je veux dire, quand est-ce que tu quitte Solt. Lui demandais-je soudainement, d’une voix faible.

Mon sourire diminua quelque peu. Pour tout dire, je redoutais la réponse. Je n’ai vraiment pas envie qu’il parte aussi vite qu’il est apparut sur mon chemin de la vie…

Elle prend la feuille d’un air curieux et je vois soudain son regard pétillé de bonheur. Elle relève son visage pour m’offrir son plus beau sourire et elle me remercie en me disant qu’elle ne comptait pas l’effacer, mais au contraire le garder précieusement. Puis elle coupe le papier en deux pour écrire son numéro sur l’autre partie au cas ou elle perdrait le mien.

« Voilà. Comme ça, d'une manière ou d'une autre, il y en aura un qui pourra contacter l'autre. A moins que par grande malchance, nous les perdions tout les deux [ Rire ]. »

Elle me tend la feuille tout en effleurant mes doigts, le contact de sa peau sur la mienne est agréable. Je mets le papier dans la poche arrière de mon slim, je n’avais pas pris mon portable pour ne pas être dérangé pendant ma balade. Elle reprend la parole d’une voix plus faible pour me demander quand je quitte Solt pour mon travail. Je remarque que son sourire c’est éteint après qu’elle m’ai posé la question. Serait-elle triste à l’idée de me voir quitter la ville ? Il faut dire que notre rencontre a été très agréable et moi-même j’ai envie d’en apprendre encore sur elle.

Je me mordille la lèvre timidement tout en plongeant mon regard intense dans le sien. En venant à Solt je n’avais pas vraiment réfléchit à la date de mon retour, en fait j’étais venu ici pour me détendre un peu et décompressé de tout ce qui me pesait sur le corps. Maintenant je n’ai pas vraiment envie de repartir et j’aimerai trouver un studio pour pouvoir enregistrer à Solt. Je pense que c’est largement faisable et puis j’ai mon appartement qui est plutôt grand et bien équipé donc je pense que ça va le faire.

Je lui répond d’une voix douce et légère comme le vent…

- Franchement je me plais bien ici, alors je compte rester un long moment dans cette ville et j’enregistrerai dans un studio à Solt ou aux alentours et si je ne trouve pas alors je le ferai dans mon appartement !

Cette fois c’est à mon tour de lui offrir un sourire très chaleureux… Je lui tend la main pour qu’elle la prenne et je lui dis d’une voix enthousiaste…

- Profitons de ce magnifique endroit pour marcher un petit peu ? Enfin si tu veux !

Je reste la main tendu vers elle et mon sourire reste animé sur mon pâle visage. J’adore marcher sur ce genre de plage paradisiaque, on pourrait presque se croire dans un film.

J’attends sa réponse avec de l’appréhension. Il se mordille la lèvre en plongeant son regard intense dans le mien. Il me fait un peu peur là, j’ai l’impression que son départ va être très prochainement…Il me répondit enfin :

- Franchement je me plais bien ici, alors je compte rester un long moment dans cette ville et j’enregistrerai dans un studio à Solt ou aux alentours et si je ne trouve pas alors je le ferai dans mon appartement !

Je sentis mon cœur ce soulager d’un gros poids. Comme si il était soudainement muni d’ailes. Il m’offrit un sourire très chaleureux que je lui rendis sans peine. Je suis vraiment contente de sa décision et j’espérais qu’il pourrait trouver un studio pour qu’il puisse continuer sa passion, tout en restant ici, à Solt. Puis contre toute attente, il me tend la main en disant d’une voix enthousiaste :

- Profitons de ce magnifique endroit pour marcher un petit peu ? Enfin si tu veux !

- Avec grand plaisir ! Dis-je le sourire jusqu’aux oreilles.

Je pris doucement la main qu’il m’offrait. Le contact avec sa peau est doux et agréable. Je descendis lentement du tronc en passant mon sac en bandoulière, tout en tenant la main de Daniel. Je n’arrivais pas –ou plutôt je ne voulais pas- m’en détacher. Nous entamions une ballade tranquille, marchant doucement les pieds dans le fin sable blanc.
Je connais Daniel depuis presque une demi-heure et j’ai déjà l’impression que je l’ai toujours eu auprès de moi, même si je savais peu de choses sur lui. Mais sa présence est pour moi, naturelle. Voilà le plus déconcertant dans cette rencontre. C’est qu’avec lui je suis bien, à l’aise…alors que d’habitude lors de nouvelle rencontre, je ne suis pas autant flexible. Au contraire, je suis du genre méfiante, chaleureuse mais méfiante. Mais avec lui c’est différent. Je lui fais quelque part, confiance. Je n’y suis pour rien, c’est venu si naturellement.

-Je suis contente que tu restes, lui dis-je avec enthousiasme. J’espère que tu trouveras ton bonheur ici, à Solt. Tu habites où ?

Et je l’espérais vraiment. Une personne comme lui mérite vraiment le bonheur. Même si il est tombé dans la toxicomanie…et alors ? Il reste un homme sensible, chaleureux, simple et plaisant à côtoyer. Il ne mérite pas d’être entrainer dans cette spirale infernale.

Elle me répond positivement avec en prime un grand sourire aux lèvres… Elle prend ma main avec douceur et elle se laisse glisser du tronc en prenant son sac qu’elle met en bandoulière.

Nous marchons sur le sable blanc dans un calme très agréable, le soleil est toujours élevé dans le ciel bleu et les vagues continues leurs va-et-vient sur la plage. Je sens mes pieds qui s’enfoncent légèrement à chacun de mes pas, c’est une sensation vraiment très plaisante et apaisante.

Je tourne mon regard vers Kate quand elle me dit qu’elle est contente que je reste et qu’elle espère que je trouverai mon bonheur à Solt. Elle me demande également ou je vis exactement… Je lui souris tendrement tout en la regardant avec affection…

- Tu es vraiment adorable avec moi ! Je ne sais pas si je mérite tout le bonheur que tu me souhaites, mais en tout cas je suis touché par tes paroles ! Je te souhaite également de trouver ce que tu cherches ici ! Je vis dans le quartier Est de la ville, on m’avait d’abord dit de choisir le quartier nord car il est plus chic, mais j’ai préféré l’Est car il est plus… comment dire jeune ! Eh toi tu vis ou à Solt ?

Je trouve que notre rencontre est de plus en plus chaleureuse, je ne regrette vraiment pas d’avoir été guidé ici par mes pas. Parfois on fait des rencontres auxquelles on ne s’attend pas du tout et souvent ce sont les meilleures.

Je ne me rend même pas compte que nos mains sont restés unis depuis que nous avons démarré notre marche sur la plage. Si il y a un journaliste dans les parages, il pourra déjà faire un article sur moi m’inventant une relation amoureuse avec cette jeune inconnue. Mais c’est loin d’être mon souci en ce moment, je suis tellement bien dans cet endroit que je ne pense pas à ce que pourrait dire un journaliste sur moi.

En levant mes yeux vers le ciel, je les plisse légèrement à cause du soleil qui nous fait face. La chaleur qu’il me procure sur mon pâle visage me fait un bien fou et je pourrai marcher des heures comme ça.

Il me sourit tendrement en me regardant avec grande affection. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime quand il me regarde comme ça.

- Tu es vraiment adorable avec moi ! Je ne sais pas si je mérite tout le bonheur que tu me souhaites, mais en tout cas je suis touché par tes paroles ! Je te souhaite également de trouver ce que tu cherches ici ! Je vis dans le quartier Est de la ville, on m’avait d’abord dit de choisir le quartier nord car il est plus chic, mais j’ai préféré l’Est car il est plus… comment dire jeune ! Eh toi tu vis ou à Solt ?

Je rougis franchement en entendant ce compliment de sa part. Je ne sais pas s’il se rend compte a quel point lui aussi est adorable. Comme je suis contente que ses pas l’est guidé ici. Nous marchons toujours sans se rendre compte que nous nous tenions toujours la main…

- Je vis dans le quartier Nord chez mes parents. J’attends d’avoir assez d’argent avant de prendre un appartement. Et le quartier de l'Est, il est bien?

J’avais hâte d’ailleurs, même si je m’entendais bien avec mes parents, j’étais impatiente de prendre mon indépendance. Le soleil brille toujours aussi fort mais sa chaleur est douce et agréable. Je pourrais continuer à parler avec Daniel pendant des heures. Marcher à ses côtés est tout ce qu’il y a de plus agréable. Jamais je ne me serais attendue à une rencontre pareil. Merci la vie….

« Tu travailles sur des chansons en ce moments ? » demandais-je

Quelque part je suis vraiment curieuse d’écouter les chansons qu’il chante. J’imagine sa voix se balader sur de magnifique mélodie lui allant comme un gant. Je suis chanceuse d’avoir rencontrée quelqu’un comme lui.
Je sens que je vais me ressasser ce moment encore et encore avant de m’endormir se soir.

[ Juste je comprend pas un truc, ton groupe c‘est « prolétariat » et pourtant tu dis vivre dans le quartier nord, donc chez les riches O_O ]

Je repose mon regard dans le sien et je m’aperçois qu’elle rougit à nouveau. Elle me répond qu’elle vie dans le quartier nord avec ses parents. Elle attend d’avoir assez d’argent pour prendre son propre appartement. A son âge je crois qu’elle va devoir attendre encore un temps avant de pouvoir être totalement indépendante. Elle me demande en retour si le quartier ou je vis est bien.

J’entreprend de lui répondre, mais encore une fois, Kate me pose une deuxième question sans que je puisse répondre à la première. Je ferme la bouche et j’écoute attentivement sa question. Elle veut savoir si je travaille sur des chansons en ce moment. Je fais une petite moue avant de lui répondre sur une voix claire…

- Alors dans un premier temps, le quartier ou je vis est vraiment très agréable et je suis actuellement sur deux chansons, mais je n’ai pas encore terminé toutes les paroles !

Je dois dire qu’en ce moment j’ai une envie d’écrire incroyable, alors autant en profiter pour composer deux chansons. Ce sont mes toutes premières que je fais car normalement c’est mon meilleur ami ou des professionnels qui s’en occupe. Je me lance dans une nouvelle aventure donc on verra bien si elle plaise au gens qui les écouteront.

Je respire un grand coup et je sens l’air pur de la plage rentrer dans mes narines, au moins je respire quelque chose de sain pour changer du poison que j’ai l’habitude de sniffer. D’ailleurs je me sens tellement bien que je ne ressens pas le besoin d’en prendre et à vrai dire je n’ai même pas penser à la drogue depuis que je me trouve dans cet endroit idyllique.
Je penche légèrement ma tête vers son sac qu’elle porte en bandoulière…

- Tu aurais des dessins à me montrer dans ton sac ? Je suis curieux et j’aimerai voir ce que tu fais de beaux !

Le dessin m’a toujours passionné quand j’étais plus jeune, j’étais pratiquement tout le temps le premier de la classe dans cette matière… Sûrement parce que je suis un rêveur et que mes dessins le reflétait… Tout le monde aime rêver d’une manière ou d’une autre.

Je le vois qu’il fait la moue et me répondis d’une voix claire :

- Alors dans un premier temps, le quartier ou je vis est vraiment très agréable et je suis actuellement sur deux chansons, mais je n’ai pas encore terminé toutes les paroles !


- Tu travailles dur à ce que je vois. Ça ne doit pas être évident d’écrire des chansons en sachant qu’il faut que cela plaise au public.

Mais je ne doute pas que ses chansons feront un carton. Il sait ce qu’il fait et connais ce qui plait à son public.
Je le vois qui respire un grand coup, comme pour aspirer le plus d’air possible. Il a l’air de se sentir bien dans cet endroit. Je le comprends, qui ne se sentirait pas bien ici. Ce lieu est tout simplement digne d’un rêve.
Il penche légèrement la tête vers mon sac en bandoulière, il a l’air intrigué par ce qu’il contient.

- Tu aurais des dessins à me montrer dans ton sac ? Je suis curieux et j’aimerai voir ce que tu fais de beaux !

Je le regarde un peu gênée. Je n’ai pas l’habitude de montrer mes dessins, seulement par timidité. Mais avec Daniel ce n’est pas pareil.

- Euh oui, si tu veux.

J’arrête ma marche et par la même occasion retire ma main de celle de Daniel qui jusqu’à présent étaient restée liée, pour prendre ma pochette où se trouvait 4 de mes œuvres. Depuis que je suis petite, j’aime le dessin, c’est une réelle passion. Je suis assez douée et cette activité me permet de m’évader et de me poser l’esprit. J’ouvre ma chemise et en sort donc, mes 4 dessins. Je les lui tendis un part un :

« Euh donc…celui-ci c’est un portrait de ma mère. Lui c’est un dessin imaginé, comme tu peux le voir ça représente une fille de dos, face à la mer. Euh…ça c’est plusieurs essaie de visage avec des expressions différentes. Et ça c’est un travail que nous à demander de faire l’école. C’était un sujet libre. J’ai choisi de représenter un loup en pleine forêt. C’est mon animal préféré. »

Je dis tout cela avec timidité. En général je garde mes dessins pour moi, mais là c’était Daniel. Même si, ici aussi je ressentais une certaine gêne à les montrer, ce n’était pas à contre cœur que je les lui montrais. Ils sont tous plutôt bien réussit, en particulier celui du loup et le portrait de ma mère. Les portraits étaient difficiles et j’avais encore des lacunes, mais j’étais sur la bonne voie.

Le temps qu’il regarde les dessins, je lève les yeux vers le ciel, me disant que j’ai de la chance de vivre…