Pause déjeuner [pv Lisa] TERMINE

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

Après un cours donné aux premières années puis un TD sur la technique du pointillisme, Raph regarde sa montre et constate - pour son grand déplaisir - qu'il a quatre heures à tuer devant lui. Quatre heure. Quatre longues heures. Seul. Il décide de manger un bout dans un snak ou fast food du coin, puis après, qui sait ? Un détour au parc pour faire l'esquisse d'un arbre sur un bout de papier ? Surement ... *soupir* quel programme palpitant ...

Il sort et démarre sa petite voiture rouge : une antiquité. encore une chance qu'elle tienne la route. Le McDo reste la solution la plus séduisante. Bah... il a beau dire qu'il y avait les pires conneries dans ces sandwiches, il les adorait quand même. Crissement des pneus sur l'asphalte lisse. Il se gare.

Il fait quelques pas puis se rendant compte qu'il a oublié son beau chapeau, il fait volte face. Enfin paré, le poète s'avance, bien déterminé à prendre ...

- Maxi best of frites coca avec un ...

Un instant de réflection profonde en scrutant, les yeux plissés, le panneau devant lui qui lui renvoyait plusieurs images de sandwiches, avant de lâcher sous le regard impatient de la serveuse.

- Giant bacon!

Il s'installe à une table en déposant le plateau garni avec nonchalance. Une chance qu'il ait trouvé une table à deux inoccupée, le McDo est bourré de monde, autant que son sandwich dont la salade a mauvaise manie de sauter dans le vide. Flute! Alors qu'il se débat pour croquer sans faire de blessé, une personne désigne la place devant lui...

Je regarde la télévision sans être vraiment intéressé par ce qu'elle raconte. Je pense encore à ma rencontre avec cette star du rock, Daniel Bellamy, quel beau jeune homme. Un rayon de soleil traverse la pièce de mon salon ce qui me fait réagir rapidement. Je reste assise devant un écran alors qu'il fait un temps à sortir. En plus mon ventre commence à réclamer à manger car je n'ai encore rien pris.

Je me lève lentement, j'éteins la télévision et je me dirige dans ma chambre pour m'habiller. Aujourd'hui je vais mettre ma mini jupe écossaise avec un leggings noir par dessous et mes bottes noires, en haut je mets juste mon petit pull décolleté noir. Je me contemple vite fait dans le miroir et je file dans le salon pour récupérer mon sac à main. Je me suis déjà maquillée et coiffée ce matin je peux donc partir car je suis sortable. Je n'aime pas trop passer de temps dans la salle de bain quand je sors sans raison spéciale.

Je marche dans la rue et je cherche du regard un endroit ou je pourrai manger.

* Un snack, parfait. *

Je me dirige à l'intérieur et je fais une petite moue en voyant le monde qui se trouve déjà dedans. Je sens que trouver une place dans cet endroit ne va pas être simple. Je fais la queue pour passer ma commande en essayant de ne pas montrer mon impatience. Une serveuse s'occupe enfin de moi, je lâche un soupir avant de lui répondre.

- Je voudrais une frite avec un Big Mac et un coca, s'il vous plaît.

La serveuse revient quelques minutes après avec mon menu. Je cherche du regard une table vide et j'en aperçois une non loin de moi. Je me dirige rapidement vers cette table, mais un homme me devance et s'installe avant moi.

- Zut !!!

* Tant pis je n'ai pas le choix, je vais me mettre quand même ici. *

Je toussote pour attirer son regard et quand il me voit je lui désigne la place qui se trouve face à lui.

- Je peux ?

Je fais un sourire car on obtient souvent ce que l'on veut par un beau sourire.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

A peine installé, et ne désirant pas l'arrivée d'un importun, Raphaël jète des regards noirs et inquiètants à tout ce qui semble s'approcher de lui. Mais en conflit avec son giant bacon, celui-ci n'a pas vu venir Lisa. Ainsi dans une scène qui aurait tout à fait pu être comique, il lève la tête vers elle, surprit, en faisant tomber la moitié du contenu de son sandwich. Il lâche un juron puis repose ses yeux sur elle. Il n'a pas l'air bien accueillant. Il la détaille pendant quelques secondes seulement, un regard lui suffit pour remémorer à l'avenir, le moindre détail de son acoutrement, de son visage. Joli visage, d'ailleurs. Elle a tout à fait le profil d'une étudiante délurée d'art plastique : vêtements fantaisistes, le plus court possible s'il vous plait, -je n'ai pas assez d'argent pour acheter plus de tissu que ça. - Ah Ah, il adorit sortir ça à ses élèves. Mais, bah, il faut dire que les vêtements courts, c'est le top ... ses jambes sont divines.

Il regarde autour de lui pour voir si autre place libre il ne voit pas et pouvoir l'y envoyer. Mais c'est pire que le parking au centre commercial, à pein y'en a-t-il une de libre, qu'on a pas le temps de dire ouf pour la voir de nouveau prise. Pendant sa recherche silencieuse -il n'a toujours pas dit un mot-, un jeune homme bouscule Lisa puis se pose en face de Raph...

Grrr, Raph n'aime pas du tout être dérangé, c'est vrai, mais Raph a bien plus horreur des gens qui se croient tout permi, et mal poli en plus de ça.

- Jeune homme, tu vas prendre tes clics et tes clacs et laisser mon amie qui allait justement s'installer... allez bouge. Vite ..., dit-il sur un ton menaçant.

- Elle avait qu'a s'installer avant mec, chui pressé moi!

- Okay "mec", j'ai été gentil on va faire autrement, si tu ne dégages pas d'ici avant que j'ai fini ma phrase ... je te promet que je t'aiderai à bouffer tout ce qu'il y a sur ton plateau très rapidement ...

Le jeune homme, la frite à la bouche s'est soudainement figé, il ne s'attendait pas à ça. Les deux protagonistes se regardent dans les yeux. A la western, semble-t-il, celui qui cillera le premier, sera inévitablement le perdant. C'est trop long, mais Raph est patient. Celui qui est devant lui, par contre, ne l'est visiblement pas. Il prend son plateau, englobe sa frite puis lâche quelque chose du genre "la prochaine fois que je te vois je t'éclate, mec". Oui, oui ...
Raphaël fit un signe à Lisa lui proposant de s'installer.

- Allez y mademoiselle.

Son ton n'est pas spécialement engageant, strictement poli, et en,core, un peu froid. Il pose son sandwich et essaie de replacer sa tranche de bacon convenablement entre les deux rondelles de pain. Il croque à nouveau, cette fois-ci la tomate se fait la malle. Il repose le sandwich, résolu à laisser ça de côté pour le moment et s'attaquer auc frites. Puis c'est plus pratique pour regarder ce qui se trouve en face. Raph plisse les yeux, regardant Lisa.

- J'ai pas trop l'habitude de poser des questions, donc si vous voulez parler attendez vous au minimum de ma part.

Wow... mais quelle présentation, là Raphaël tu te surpasses. Elle t'a fait quoi cette jolie jeune femme ? Rien, justement, qu'elle continue dans cette voie là. Il prend son gobelet de coca puis s'apperçoit qu'il a oublié quelque chose.

- Tiens si finalement j'ai une question, - bref sourire -, décidément, je n'arrête pas de faire des consessions avec vous : j'peux vous piquer l'une paille que vous avez sur votre plateau ?, demanda-t-il poliment.

Je lève un sourcil en le voyant me regarder de la tête aux pieds et je me demande ce qu’il attend pour me répondre. Cet homme n’est pas du tout gentleman avec les femmes et il n’a pas l’air d’apprécier qu’on le dérange quand il mange. Je m’en fou je ne bougerai pas d’un poil, au moment ou je veux m’asseoir un pauvre type me pique la place. Je serre mes petits poings et je fais une grimace menaçante, mais voila que l’homme qui jusqu’à présent n’avait pas ouvert sa bouche prend ma défense.

Je ne suis pas pour la violence mais je dois dire que ce n’est pas désagréable dans cette circonstance. Je lui souris quand il me demande de m’asseoir et je m’installe sur la chaise rapidement avant qu’on me la reprenne. Je le vois batailler pour manger son sandwich ce qui me fait encore un peu plus sourire. Je ne suis pas du genre à ne pas pouvoir manger en face de quelqu’un qui ne mange pas proprement.

Moi je commence par manger mes frites une par une en les trempant dans la mayonnaise. Je lève mon regard vers lui quand il me dit qu’il faut s’attendre au minimum de sa part si je lui pose des questions. Qui lui a dit que j’avais envie de lui parler ? Moi je suis venu pour manger afin de satisfaire mon ventre.

- Pas de problème.

Je lui répond sur une voix joyeuse car je n’ai pas pour habitude d’être froide avec les inconnus. Je le regarde un peu plus en détail et je remarque son regard, décidément je tombe que sur des mecs avec de beaux yeux. J’espère que lui ce n’est pas une star que je n’aurai pas reconnu, je me suis déjà tapé la honte devant le chanteur d’Evenstar qui pourtant est connu dans beaucoup de pays.

Oh il parle^^ Je ne vais pas lui refuser cette demande qu’il m’a fait si poliment. Je me pince la lèvre et je lui tend une paille que je dépose sur son plateau.

- Nous mangeons à la même table on pourrait se présenter ? Moi je m’appelle Lisa Davis, je suis arrivée dans cette ville récemment. Et vous ?

J’espère qu’il va me répondre sinon je vais passer pour une débile qui parle toute seule. Franchement maintenant qu’on est à la même table autant se parler que de s’ignorer ce serai tout de même dommage. Je prend mon sandwich et je croque délicatement dedans pour ne pas m’en mettre partout.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

La jeune femme ne sembla pas démontrer de surprise, ni même de grincements à l'entente de ses préventions pour le moins asociales. Non, de bonne humeur, sourire en prime, elle lui répondit simplement que ça ne la dérangeait pas. En levant les yeux vers elle, il remarque son sourire amusé, et il comprend sans mal que l'unique source de rire devait être lui, lui et son Giant Bacon. Pas de paille, elle lui sourit cette fois poliment et lui en dépose une sur son plateau.

Raphaël la saisit puis à son tour, lui renvoit un bref sourire qui manque légèrement de franchise. Il commença à déchirer le papier protecteur, tandis que la demoiselle lui donne son nom et l'incite à en faire autant. Raphaël planta la paille dans le trou du gobelet avec un bruit grinçant. Il en but quelque gorgées avant de croiser les bras, son regard planté dans celui de Lisa. Bizarre, comme attitude. Il esquissa un sourire, peut-être trop forcé. Ses yeux, eux, ne souriaient pas. lisa quant à elle, prit son sandwich et croqua. Pas un morceau, pas un bout de salade ou rondelle de tomate ne vont choir lamentablement sur son plateau... ouais... l'art de manger son sandwich. Le tableau l'amusa.

- Raphaël, moi ça fait vingt neuf ans que je vis ici, plus de quinze ans que je côtoie ce McDo et pas foutu de savoir manger son sandwich, léger sourire en coin, à peine perceptible, pourtant le plus sincère depuis leur rencontre.

Il se remit à manger ses frites, sans les enduire de mayo ou ketchup, quelconque sauce aromatisée aux colorants et autres conneries de ce genre. Très peu pour lui. Enfin, il n'avait jamais été éduqué avec ça alors ne pas en manger ne le dérangeait pas. Non pas qu'en manger le dérangeait, mais au moins il pouvait se venter de faire partit de "ces gens" contre les nouvelles inventions gastronomiques dont peut-être plus tard apprendrions-nous que c'était "dangereux pour la santé". Ca aussi finalement il s'en fichait. Juste pour dire. Pour rire. Pour contredire.

- Etudiante ?, demanda-t-il.

Forfait de mot limité. Comme à chaque nouvelle rencontre.

Je l'écoute tout en grignottant mes frites et je remarque que lui ne sauce pas les siennes. Encore un garçon qui prend soin de sa ligne après on critique les filles, alors que les mecs sont pires. Je scrute les personnes autour de nous d'un regard bref et je le rapporte sur Raphaël quand il me pose sa question. Je remets une mèche de mes cheveux vers l'arrière avant de lui répondre.

- Non pas du tout. Je suis photographe et journaliste et toi ?

Je tourne les yeux vers une fille qui bouqine un magasine people, en couverture je reconnais tout de suite Daniel Bellamy. J'essaye de lire le titre qui va avec, mais la fille bouge tellement que je n'arrive pas à voir. Je pousse un petit soupir, j'ai envie de lui dire d'arrêter de gesticuler, mais j'aurai l'air vraiment ridicule si je le faisais. Au bout de quelques secondes j'arrive enfin à lire le titre qui s'intitule "Le chanteur d'Evenstar rentre en cure de désintoxication". Je marmonne dans ma barbe.

- Ils peuvent pas lui foutre la paix.

Je réalise que je ne suis pas en train de penser, mais que j'ai bien parler devant Raphaël. Je lui souris timidement et je baisse la tête sur mon hamburger.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

Petit geste typiquement féminin, non sans charme, de replacer une mèche de cheveux dérangeante avant de répondre. Et quelle réponse, photographe et journaliste de surcroit. Il l'avait jugée beaucoup plus jeune. Il inclina la tête, remarquant silencieusement que la barrière du vouvoiement avait été dépassé.

- Eh bien... intéressant. C'est quelque chose qui me tient beaucoup à coeur ça, la photo, mais plus dans le domaine artistique que journaliste. Je suis professeur d'Art Plastique. Plus versé dans le dessin et la peinture.

Wow... Tant de mots alignés tous à la suite. Raphaël tu te surpasses. Oui mais quand on parle de sa passion, rien est plus pareil. Et pourtant, cela n'attire pas toujours l'attention, la demoiselle Davis se trouve absorbée par une vision qu'elle trouve sans doute plus captivant que lui. Raphaël suivit des yeux la trajectoire de son intéressement mais rien extrêmement excitant ne se profilait devant lui : une femme qui lisait un magasine et plus loin deux mecs qui discutaient un peu fort. Mais rien "d'anormal". Peut-être travaillait-elle pour ce magasine que la femme lisait? Mais il se rendit bientôt compte que c'était plutôt la couverture qui avait attiré son attention. Lisa proféra une remarque tout haut qui avait plutôt voulu être faite silencieusement. La voyant lui sourire timidement, un peu honteuse d'avoir omis sa présence, il émit un petit rire.

- Une connaissance à vous ?, dit-il en faisant un mouvement de tête vers la femme. Je me permet de le penser car je trouve étrange qu'une journaliste se soucie de foutre la paix à quelqu'un qui a l'air de tant appâter ces affamés de l'information.

Sourire poli. Pourtant il venait presque d'insulter sa profession. Il ne l'avait pas directement attaquée, ça n'était pas vraiment une attaque à ce titre.

Je relève lentement mon regard vers Raphaël en me pinçant la lèvre. Je connais Daniel depuis peu de temps en tant que personne, mais je le connais depuis longtemps en tant que chanteur. Raphaël pense que je suis le genre de journaliste à aimer les scandales, mais au contraire je préfère écrire sur une star pour parler de ce qu’elle fait dans son domaine. En plus je ne suis qu’une petite journaliste qui écrit sur les faits divers et sur les choses sans grande importance. Je fais une petite moue, puis je lui souris avant de prendre la parole.

- Je le connais bien en tant que chanteur, j’apprécie beaucoup son groupe très opiniâtre, jeune et agressif. Et j’adore le style de Daniel, c’est un homme qui est arrogant, déluré et insolent et en même temps il est charmant et doux. Je l’ai rencontré il y a peu de temps dans cette ville, je crois qu’il s’installe ici pour trouver un peu de calme.

Je m’emporte comme une pauvre gamine qui vient de rencontrer sa star de rock préférée. Je toussote en mettant ma main devant la bouche et je lui souris à nouveau.

- Tu sais je ne suis pas le genre de journaliste à aimer écrire sur la vie privée des stars. Pour le moment je m’occupe d’un petit journal qui relate sur les faits divers et pour la photo je m’intéresse beaucoup à la nature. Mais j’aimerai bien interviewer des stars et les prendre en photo avec leur consentement évidemment.

Je prend une frite que je grignote lentement tout en continuant de le regarder.

- J’aime également le dessin et la peinture, je ne suis pas douée, mais je suis sure qu’avec un professeur comme toi, les élèves doivent suivre en cours.

Je me mord la lèvre timidement.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

Le petit paquet de frites s'évidait, alors que se densifiait la conversation. Raphaël regrettait presque de ne pas avoir prit deux menus. Il l'observe plus ou moins. Faisant attention à ne pas trop insister, rester sauvage, fourbe, dans son approche. Mais lorsque ses yeux croisaient son regard, il restait là, sans décrocher, un long moment, jusqu'à ce que Lisa s'en sente insurmontée, gênée. Il semblait que ses yeux pouvaient perçer à jour sa personnalité, rien qu'en les plongeant dans les siens. Une moue enfantine, un sourire, et la voilà qui s'explique. Raphaël, en l'entendant ainsi parler de ce Daniel Bellamy, ne pu s'empêcher d'afficher un sourire caustique, un regard moqueur. En voilà une qui n'avait pas mit ses yeux dans sa poche pendant leur rencontre... Puis, se rendant compte de son emportement, la demoiselle se racle la gorge, et sourit à nouveau. Raphaël émit un petit rire à mi chemin entre la moquerie et l'amusement simpliste.

- Je vois, fit-il avec un ton qui dévoilait presque son avis sur la question.

Elle reprit, choisissant de changer de sujet et de se pencher plus sur son cas. Une journaliste qui s'intéressait à l'âme et non au contenu, cela semblait tellement rare, contradictoire presque. Mais soit, elle n'avait pas l'air d'un trouble fait, il était vrai. Interviewer des stars, les prendre en photo ... Il s'imaginait très peu faire ce genre de métier. Où était le beau là dedans ? Mais pourquoi prenait-il l'habitude d'essayer de se mettre à la place des autres. Chacun ses choix, sa personnalité, ses aspirations.

Lisa avait reprit, parlant de la peinture et du dessin. Elle se jugeait médiocre, pourtant elle aimait ce côté artistique. Sa phrase de fin vint doucement craesser l'égo de Raphaël, déjà surdimensionné. Il fronça les sourcils, tout de même étonné que Lisa juge aussi rapidement, aussi juste.

- Et, qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Oui, ils suivent, répond-t-il en remarquant Lisa mordiller sa lèvre, un geste qu'il avait djà vu se produire.

- Ils suivent mais surtout ils s'améliorent. Aucun artiste n'a le même talent, la même approche, je cherche à creuser leur personnalité. Si vous aimez peindre ou dessiner, vous avez forcément une façon de le faire qui n'est pas négligeable, vous voyez ? En fait, voilà mon travail : je trouve les potentiels et j'en fait des artistes. La copie ou le simulacre n'a évidemment rien d'intéressant à exploiter. Vous vous imaginez bien que les artistes dignes de ce nom ne foulent pas les rues. Du potentiel, si, il y en a, vous devez faire partit de ces gens. Ceux qui accordent une importance plus ou moins grande à l'art, certains esquissent, d'autre se contentent d'observer, mais il en est très peu capable de "créer". Et il y en a beaucoup, qui néglige l'artiste en eux, l'oublie, puis finalement gâche un talent rare. Peut-être vous, qui sait. Vous n'avez jamais prit de cours de dessin ?

J’avais eu raison de changer de sujet car il avait émit un petit rire moqueur. Je laisse les quelques frites qui me reste car je sens que mon ventre est rassasié. Je m’installe confortablement dans le fond de mon siége et j’écoute parler Raphaël qui répond à ce que je lui ai dis juste avant. Il me dit que ses élèves suivent en cours et qu’ils s’améliorent. Que chaque artiste à son talent et qu’il cherche à faire ressortir leur personnalité. Je suis pratiquement suspendu à ses lèvres car on ressent qu’il aime ce qu’il fait. Je souris quand il rajoute que beaucoup de personnes néglige leur talent et que j’en fais peut-être partit. Il me demande également si j’ai déjà pris des cours de dessin.

Quand j’étais petite, je me souviens avoir pris quelques cours, mais mes parents avaient arrêté mes cours car ils trouvaient que je ne progressais pas assez vite. La patience n’est pas donné à tout le monde…

- Oui j’ai pris quelques cours dans mon enfance, mais je n’étais pas assez rapide pour mes parents, alors ils m’ont enlevé cette activité. Je me souviens que j’aimais bien peindre et dessiner des paysages.

Je lui fais un petit sourire et je poses mes mains sur mes cuisses. L’odeur du mcdo commence à me donner la nausée, mais je ne laisse rien apparaître sur mon visage. Je plonge mon regard dans le sien et je reprend la parole.

- Tu préfères quoi toi dans ton métier ?

Encore un sourire et je garde mes yeux fixer sur son regard.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

Il se sent écouté, mieux : il sent qu'il intéresse. Il n'aurait pas continuer sans cela. Il avait en horreur de dire des choses de trop, des choses qui n'allaient pas être comprises. Et elle comprenait, c'était indubitable. Peut-être même se laissait-elle aller à de rêveuses visions reposantes du crayon sur le papier, du bruit glissant de celui-ci lorsqu'il dessine une courbe. Il adorait cela, lui. Il la voit sourire. Il lui renvoie la pareille lorsqu'il apprend qu'elle a en effet prit des cours de dessin... une volonté de sa part, une aspiration gâchée par celles de ses parents. Une lueur de colère froide jaillit de ses yeux bleus.

- Ils sont stupides, excusez moi, mais ils n'auraient jamais du faire ça! Un enfant cherche à épanouir son artiste en lui et voilà peut-être un joli don perdu à cause de l'ignorance des parents, et votre prof n'a rien dit ? Non mais vraiment... que voulaient-ils ? Que tu te mettes à peindre à a variation de couleur près la Joconde ?

Il engouffre rageusement une frite, ne se rendant pas compte qu'il vient pour la première fois de la tutoyer. Un évènement qui les rapproche, sans doute. Puis perd son regard dans la plante plastifiée derrière Lisa. Il s'imagine à la place de ce professeur, ventant les mérites de la jeune enfant qu'elle devait être et convainquant les parents de la laisser s'améliorer à son rythme. C'est ce qu'il aurait fait, pour n'importe qui.

Elle le ramène sur terre en lui posant une question formidable, une question qui méritait tout son intérêt. Il parait tout d'abord surprit. Puis se met à sourire.

- Ah Lisa, ce que je préfère... j'imagine que je pourrais écrire un roman sur la question... pour fire court : j'aime voir les dessins de quelqu'un qui a comprit que le but du jeu n'était pas de copier, de se comparer aux autres, mais bien de créer son univers. Et je le vois tout de suite : l'œuvre a une âme, elle est pleine de beauté, de sentiments. Vous savez comment l'on voit que le copieur est devenu artiste ? Je vais vous le dire : lorsqu'on peut reconnaitre n'importe laquelle de ses œuvres comme lui appartenant. Ce que j'aime c'est que c'est un métier déconnecté de toutes convenances La loi, les obligations, la société n'ont plus lieu d'être, lorsque je peints, lorsque je suis en classe, rien a plus d'importance sinon le plaisir, la satisfaction. Trouver son Art est parfois lent, juger un dessin lorsqu'on a pas la sensibilité pour comprendre, c'est débile.

Par là, il citait sans le dire l'erreur qu'avaient fait ses parents selon lui. Il amena sa main à son visage puis caressa son menton, l'air songeur, les yeux posés sur elle.

- Vous avez gardé vos dessins ?

Il me répond que mes parents sont stupides car ils n’auraient jamais du faire ce genre de choses à un enfant qui cherche à épanouir son artiste en lui. Il me demande si mon professeur avait dit quelque chose pour empêcher mes parents à me retirer les leçons de dessin. Je lui souris bien qu’il est insulté si on peut dire mes parents. Il a raison de toute façon, mes parents étaient trop exigent avec moi et si je n’excellais pas assez vite dans un sport ou un art, alors ils me faisaient faire autre chose jusqu’à ce que je trouve ma voie. J’ai fais de l’équitation, du tennis, du dessin, du patinage artistique et pour le grand bonheur de mes parents j’ai trouvé enfin ma voie… Le journalisme et la photographie en particulier.

- Mon professeur a bien essayé de convaincre mes parents, mais en vain, autant parler à un sourd qu’à mes parents quand ils ont une idée en tête.

Je m’avance sur mon siège quand il reprend la parole pour me répondre. Je mets mes coudes sur la table et je dépose ma tête dans mes mains. Mon regard pétille quand il commence à dire qu’il pourrait écrire un roman sur la question. J’adore l’écouter parler de son métier, il est tellement passionné parce qu’il raconte qu’il me donne son enthousiasme. Mon sourire reste tout au long de son discours et mon regard est plongé dans le sien.

Je suis tellement pris par ce qu’il dit que je ne réalise pas tout de suite que c’est à moi qu’il pose la question. Si j’ai gardé mes dessins ? Je me mordille la lèvre en souriant et je lui répond joyeusement.

- Ils sont rangés dans une malle avec tout ce qui me tient à cœur. J’apporte ma valise avec moi dès que je déménage, je m’en sépare jamais car ce sont tout pleins de beaux souvenirs.

Mon regard se transforme en celui d’une petite fille qui rêve… J’adore me rappeler de mon enfance, des moments inoubliables de ma vie. Je fais une petite moue avec ma bouche avant de replonger mes yeux dans son regard bleu.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

Là, à la regarder, ses doigts caressant son menton que sa barbe naissante rendait rugueux, il la voit radieuse. En vérité, elle l'est. Il n'y avait pas à réfléchir : son plaisir à se remémorer cette enfance était palpable. Il ne se rendit même pas compte de la violence avec laquelle il avait insulté ses parents. De n'être pas respectueux, idiots et... qu'avait-il dit ? Débile. Et pourtant, elle ne se vexe pas. Peut-être se sent-elle bien trop importante, bien trop comprise pour lui reprocher de tels mots. Car bien plus que de ses parents, c'est d'elle qu'il parle.

Elle sourit, pose sa tête entre ses mains. Un vrai petit ange, se dit-il. Elle a l'air d'une petite fille qui a du essuyer le caractère de ses parents, parents trop inquiet du devenir de leur fille. Et à défaut de lui vouloir le meilleur bien, ils ont oublié d'être patient, et de lâcher du leste. A présent, la voilà petite fille à vie. Parce qu'elle n'a jamais pris de décision. Elle ne le quitte pas des yeux. Ah, ce regard! C'est à se sentir roi de Sparte! Il regorge de vie et d'intérêt. Et ce tant et si bien, que Raphaël ne voit plus se tarir le flot de ses paroles. Il parle, parle... mais ne l'oublie pas pour autant. Il a beau être orgueilleux, arrogant, jamais il ne s'est mit à écraser quiconque. Et si quelqu'un devait se sentir écrasé, ce n'était que parce qu'il s'était mit de lui même dans cette position d'infériorité.

Encore sa pauvre lèvre qui se retrouve sous sa dent. Un geste qui pourrait paraitre sensuel, mais là encore, c'est celui d'une petite fille. Pourtant, il se sentirait presque séduit, par la finesse de ses sentiments, de son excitation soudaine : oui, elle les a. Ses dessins. L'enthousiasme se partage. Ici à cette table de McDo. Curieux comme le hasard fait si bien les choses. Raphaël sourit, peut-être le plus sincère et le plus expressifs depuis le début de leur entretien. Il aurait presque envie de dire "montre les moi". Mais il se rend compte que c'est bien trop précipité, déplacé même. Il ne la connaissait pas, et après tout, l'un comme l'autre pouvait mentir. Il ne l'avait pas fait et il savait qu'elle non plus. Mais que pouvait-elle penser de lui ? Alors il contourne joliment la proposition :

- Un de ces jours, si nous nous recroisons, il faudra que vous me les montriez, si tant est que vous y teniez, bien sur. Je serai curieux de voir...

C'était dit d'une façon bien intéressée, mais pas sournoise, il lui laissait le choix d'en décider.

Un sourire se dessine sur les lèvres du beau jeune homme, il semble intéressé par ce que je viens de lui répondre. Il me répond que je pourrai éventuellement lui montrer si on se recroisait. Je penche légèrement ma tête sur le côté tout en continuant de le regarder avec un petit sourire sur le coin de mes lèvres. Je ne me promène pas souvent avec mes dessins sous le bras et je pense qu’il s’en doute, il serai pas en train de me demander un petit rendez-vous pour voir mes dessins. Je suis très touchée qu’il s’intéresse à mes compositions.

- Je serai très heureuse de te les montrer, mais le hasard ferai bien les choses si le jour ou on se croise je les ai sur moi. On pourrait peut-être se donner rendez-vous ?

Je jette un coup d’œil à ma montre et je réalise que le temps file à une allure grand V. Je me lève lentement et je me penche pour prendre mon sac dans lequel je sors un stylo. J’écris mon numéro de téléphone sur une serviette en papier et je lui tend gentiment.

- Je te laisse mon numéro de téléphone, si tu veux appelles moi pour qu’on se revoit.

Je remets mes cheveux en place et j’espère qu’il ne me trouve pas trop direct, mais je ne vois pas comment je pourrai faire autrement pour lui montrer mes dessins. Je lui fais un petit signe de la main et je m’éloigne du McDo d’un pas rapide.

Nombre de messages : 278 Age : 34 Date d'inscription : 12/12/2007

Parfait. Elle accepte, et mieux : elle propose un rendez vous. Raphaël prend un air délicieusement surpris en haussant les sourcils puis finit par sourire, étalant son bras sur la banquette tandis que la jeune fille se redresse lentement. Un bref coup d'œil sur sa montre lui a sommé de fuir. Quelle invention grotesque que le temps. Raphaël s'était souvent imaginé pouvoir vivre sans son influence, mangeant lorsqu'il lui plait, étudiant de même et ne prendre aucun rendez vous fixés dans le temps. L'anarchie. Ces illusions perduraient à l'adolescence, lorsque son frère était toujours en vie...

Trêve de souvenirs. Ça n'était pas l'heure. Foutue horloge.

- Oui, bien sur, répondit-il.

Elle se penche et sort un stylo de son sac pour écrire en un temps record son numéro de téléphone sur une serviette en papier. Habile, le papier ne fripe pas, ne se déchire pas. Gredin de Raphaël, il l'observe déjà minutieusement. Qui est-elle, cela l'intéresse. Il le saurait, il s'en éprendrait ou s'en désintéresserait. Au choix. Elle lui tend la serviette tâchée d'encre et l'informe sur le fait que c'est son numéro. Il faillit répondre "j'avais compris, oui...". Mais au lieu de ça, il lui renvoya son sourire poli puis acquiessa.

- Dès que j'ai du temps libre, promis. Au revoir Lisa, dit-il en accompagnant ses paroles d'un furtif clin d'oeil. Il la regarde partir puis à nouveau ses yeux se psent sur l'horloge dont la plus fine des aiguilles s'affolait bêtement. Foutue horloge. Foutus souvenirs.

Il avait deux heures à tuer devant lui.

» Lisa Davis
» Commande pour une redimension d'avatar [terminé]